Le président français a évoqué ce 15 avril la mise en place d’une trêve olympique en Ukraine, à Gaza et même au Soudan pendant les Jeux de Paris. Il a par ailleurs également demandé une trêve à la CGT et évoqué le déplacement de la cérémonie d’ouverture prévue au bord de la Seine, qui suscite des inquiétudes sécuritaires depuis plusieurs mois.
A l’occasion d’un long entretien matinal d’une heure sur BFM TV, le président français Emmanuel Macron a évoqué ce 15 avril l’actualité française et internationale à travers les Jeux Olympiques de Paris.
C’est dans le décor encore en chantier du Grand Palais, au cœur de Paris, là où se dérouleront les épreuves d’escrime et de taekwondo, qu’il s’est ainsi confié sur sa volonté de profiter des Olympiades, évoquant une trêve dans les conflits qui secouent le monde. «On va aussi tout faire pour avoir une trêve olympique [..] et on va y travailler », a-t-il déclaré, précisant qu’elle concernerait aussi bien l’Ukraine que Gaza et le Soudan.
Trois conflits très différents et un président qui entend s’appuyer sur Pékin pour tenter de parvenir à ses fins. En effet, quelques instants plus tard Emmanuel Macron a ainsi déclaré : « Le président chinois vient dans quelques semaines à Paris, je vais lui demander de m’aider ».
Le dirigeant français avait déjà évoqué le mois dernier à la télévision ukrainienne cette demande de cessez-le-feu. «Je fais une proposition de réponse à Macron: cesser de fournir des armes [à Kiev], qui servent à tuer des civils, et aussi cesser de soutenir le terrorisme», avait rétorqué le lendemain la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
Les athlètes russes maintenus à l’écart, les Israéliens épargnés
Une trêve que le président appelle de ses vœux tout en maintenant la mise à l’écart des athlètes russes et l’intégration des athlètes israéliens. Emmanuel Macron a ainsi déclaré que Vladimir Poutine « ne peut pas être invité », rappelant que « les athlètes, sans hymne et sans drapeau pourront concourir », faisant indirectement référence aux sportifs russes et biélorusses, discriminés sur décision du CIO.
Le président français a écarté Israël de potentielles sanctions, comme le réclamaient des élus Insoumis et écologistes à cause de la guerre menée par Tel Aviv en Palestine estimant qu’il s’agit d’« une situation très différente» et que l’Etat hébreux « a été victime d’une attaque terroriste […] on ne peut pas dire qu’Israël est un attaquant et donc la distinction est très claire ».
Echec sur le handicap, risque de grève et cérémonie d’ouverture menacée
Pour la première fois le président de la République a admis qu’il existait des plans de repli concernant la cérémonie d’ouverture des Jeux. Ainsi a-t-il évoqué la possibilité de limiter la cérémonie d’ouverture au Trocadéro ou au Stade de France. Initialement prévue sur la Seine, la cérémonie a provoqué en effet depuis plusieurs semaines de vives craintes en matière de sécurité.
De la même manière que le président de la République a sollicité une trêve de la part des belligérants en Ukraine, en Palestine et au Soudan, il a réclamé une « trêve olympique » pour les Jeux alors que la CGT a déposé un préavis de grève dans les trois fonctions publiques (Etat, territoriale, hospitalière). Emmanuel Macron dit avoir « confiance dans les syndicats » et que ceux-ci « ont l’esprit de responsabilité et seront à nos côtés ».
Autre sujet délicat de la préparation des Jeux de Paris 2024 : l’accessibilité aux personnes handicapées. Le président a concédé « on n’est pas totalement à la hauteur du rendez-vous » s’agissant des accès aux transports en commun et d’affirmer : « On n’y arrivera pas pour les Jeux ».
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