Le président démocrate a affirmé coopérer pleinement avec la justice à propos de documents sensibles datant de sa vice-présidence, retrouvés entre autres dans une maison de famille. Les républicains continuent à réclamer plus de transparence.
Joseph Biden a essayé de minimiser le 19 janvier le tollé déclenché par la découverte de documents confidentiels datant de l’époque de sa vice-présidence dans les locaux d’un cercle de réflexion et dans sa maison de famille, affirmant que c’était «du vent».
«Ecoutez, nous avons trouvé quelques documents […] qui étaient rangés au mauvais endroit, nous les avons immédiatement remis aux Archives et au ministère de la Justice», a affirmé le président américain lors d’un déplacement en Californie à des journalistes qui l’interrogeaient sur ce sujet.
Biden dit n’avoir «aucun regret»
«Je pense que vous allez voir que c’est du vent. Je n’ai aucun regret. J’applique ce que les avocats m’ont dit qu’ils voulaient que je fasse. C’est exactement ce qu’on fait», a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il coopérait «entièrement» avec la justice. L’affaire est pour le moins délicate pour le président démocrate, qui envisage de se représenter en 2024, dont le camp ne s’était pas privé de critiquer l’ancien président républicain Donald Trump, visé par une enquête judiciaire pour avoir conservé des documents à son départ de Washington en 2021.
En ce qui concerne Joseph Biden, des premiers documents classés avaient été découverts le 2 novembre au Penn Biden Center, un cercle de réflexion de Washington où l’actuel président disposait autrefois d’un bureau.
En décembre, les avocats du président avaient ensuite trouvé, dans le garage de sa maison de Wilmington dans le Delaware, «un petit nombre de documents» potentiellement confidentiels, et averti le ministère de la Justice. En janvier, ces avocats ont ensuite mis en lumière un document confidentiel, cette fois dans la pièce adjacente au garage de la maison, avant que cinq pages supplémentaires ne soient ensuite découvertes.
Joseph Biden avait déclaré à la presse le 10 janvier qu’il était «surpris» par cette découverte et qu’il ignorait le contenu de ces documents, la Maison Blanche plaidant ensuite «l’erreur» en évoquant des documents emportés «par inadvertance».
Tentant de faire taire les soupçons de «deux poids, deux mesures» qu’illustre l’affaire aux yeux des républicains, le ministère de la Justice a confié les investigations sur les dossiers de Joseph Biden à un procureur spécial indépendant, rééditant un choix effectué pour Donald Trump. L’opposition républicaine a dénoncé la communication au compte-gouttes de l’exécutif. Profitant de sa courte majorité à la Chambre des représentants, elle a initié une enquête parlementaire dans ce dossier, et réclamé plus d’informations.
Une loi de 1978 oblige les présidents et vice-présidents américains à transmettre, à l’issue de leur mandat, l’ensemble de leurs e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales.
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