Jean Lassalle songe sérieusement à retirer sa candidature. Le candidat de «Résistons !» regrette de ne pas être invité aux débats, faisant perdre tout sens à cette élection, qui selon ses mots, «ne ressemble plus à rien».
Jean Lassalle a lancé un pavé dans la mare ce 15 mars, évoquant ouvertement un retrait de sa candidature, étant donné qu’il ne peut pas la défendre au même titre que les autres candidats, n’étant pas invité aux débats télévisés. «Oui, je l’envisage fortement à l’heure qu’il est», a-t-il expliqué quant à un éventuel retrait de sa candidature à la présidentielle. «Je ne sais pas si je serai encore candidat ce soir. Parce que cette élection n’a plus aucun sens. Elle ne ressemble plus à rien […] Il reste deux malheureux débats auxquels je ne serai pas invité, pas plus qu’hier soir», a-t-il affirmé.
"Je ne sais pas si je serai encore candidat ce soir. Parce que cette élection n'a plus aucun sens. Elle ne ressemble plus à rien (…) Il reste deux malheureux débats auxquels je ne serai pas invité, pas plus qu'hier soir", annonce @JeanLassallepic.twitter.com/1jcJuNOPPR
— Public Sénat (@publicsenat) March 15, 2022
Ceux qui en fait nous assujettissent, les plus grandes fortunes du pays et du monde, est-ce qu’il est normal qu’ils puissent faire leur choix en passant outre la volonté des maires, de ceux qui s’apprêtent à voter pour moi ?
Le député béarnais s’exprimait devant les trois grandes associations d’élus locaux, l’Association des maires de France, l’Assemblée des départements de France et les Régions de France, au lendemain d’une première soirée télévisée où huit des douze candidats à la présidentielle ont présenté leurs idées.
Invité de Sud Radio le même jour, Jean Lassalle a tenu à défendre sa légitimité de candidat. «Je suis candidat à la présidence de la République. Nous sommes douze […] J’ai reçu mon récépissé de candidature», a-t-il lancé avant de dénoncer l’influence qu’auraient les intérêts financiers sur l’élection présidentielle : «Ceux qui en fait nous assujettissent, les plus grandes fortunes du pays et du monde, est-ce qu’il est normal qu’ils puissent faire leur choix en passant outre la volonté des maires, de ceux qui s’apprêtent à voter pour moi ?»
Les «petits» candidats dénoncent une tentative de marginalisation médiatique
Prévu initialement à onze, le programme de TF1 s’est finalement limité à huit prétendants à l’Elysée. Philippe Poutou (NPA), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Jean Lassalle (Résistons !) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), n’ont pas été conviés. Invités des matinales ce mardi 15 mars, ils sont plusieurs à ne pas l’avoir digéré.
Nicolas Dupont-Aignan, invité de l’émission Touche Pas à Mon Poste le 14 mars, a dénoncé la raison invoquée par TF1 pour justifier sa non-invitation. «On nous dit c’est l’équité […] mais l’équité [selon TF1], c’est qu’on ne prend pas en compte “l’égalité”. On prend [en compte] le poids du parti politique, le nombre des parlementaires, le temps de parole, les évènements». Le candidat à la présidentielle a également tenu à rappeler que son «faible» score dans les sondages représentait selon lui «deux millions de Français».
Quant à Philippe Poutou, ce dernier a dénoncé sur son compte Tweeter «la démocratie selon TF1 et l’Arcom» (ex-CSA). «Une pensée pour les 596 élu·e·s qui ont parrainé Philippe Poutou. Visiblement leur parrainage vaut moins que celui des élu·e·s qui ont parrainé Macron, Le Pen ou Zemmour», a-t-il lancé.
Les favoris à la présidentielle refusent de qualifier Vladimir Poutine de «dictateur»