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Chine : les autorités indiquent avoir condamné un Britannique à cinq ans de prison pour espionnage

La Chine a indiqué ce 26 janvier qu'elle avait condamné un ressortissant britannique à cinq ans de prison pour espionnage, une affaire vieille de quelques années mais seulement révélée publiquement cette semaine.

Vue de Taïwan (image d'illustration).

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Un tribunal de Pékin a condamné en première instance en 2022 un Britannique pour avoir «illégalement acquis et transmis des renseignements» pour le compte d’acteurs situés «à l’extérieur des frontières» de la Chine continentale, a indiqué ce 26 janvier lors d’un point presse régulier Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en réponse à une question sur un article du Wall Street Journal.

Il a précisé que la peine avait été confirmée en appel en septembre dernier. Wang Wenbin a assuré que le tribunal avait jugé l’homme d’affaires en «stricte conformité avec la loi» et avait «pleinement» garanti les droits de l’accusé. Le porte-parole de la diplomatie chinoise a indiqué que des responsables britanniques avaient pu rendre visite à Ian Stones et assister à son procès. «La Chine est un État de droit», a déclaré Wang Wenbin. 

Le quotidien américain Wall Street Journal a évoqué pour la première fois le cas de Ian Stones, un homme d’affaires britannique, dans un article le 25 janvier. Le journal, sur la base de déclarations de sa famille et d’autres sources, affirme qu’il a «disparu» en 2018 après avoir travaillé durant plusieurs décennies en Chine.

«Les organes judiciaires veillent strictement à ce que les affaires soient traitées conformément à la loi et protègent les droits et intérêts légitimes des parties chinoises et étrangères», a précisé Wang Wenbin.

Depuis plusieurs mois, Londres et Pékin se renvoient des accusations d’espionnage. Le gouvernement britannique a averti que les espions chinois ciblaient de plus en plus de fonctionnaires. Un chercheur au Parlement britannique a récemment nié avoir espionné pour le compte de Pékin.

La Chine accuse les capitales occidentales d’espionnage

La Chine a fait état de plusieurs autres affaires d’espionnage présumé au cours des derniers mois.

L’agence de renseignements chinoise a déclaré début janvier que le directeur d’une société de conseil étrangère était accusé d’espionnage pour le compte du service de renseignements extérieurs britannique, le MI6.

En mai, la Chine a condamné John Shing-wan Leung, un citoyen américain, à la prison à vie pour espionnage. En octobre, les autorités ont rendu publique l’affaire d’un autre espion présumé, accusé d’avoir envoyé plusieurs documents secrets et classifiés aux États-Unis. L’an passé, la Chine a également effectué des perquisitions dans une série de grandes sociétés de conseil et de recherche.

En mai 2023, Pékin a déclaré avoir perquisitionné les bureaux de la société de conseil américaine Capvision afin de préserver ses «intérêts en matière de sécurité nationale». Le mois précédent, la Chine avait également interrogé le personnel de la succursale à Shanghai d’une autre société de conseil américaine, Bain.

Le gouvernement américain et ses chambres de commerce ont déclaré que ces perquisitions sapaient la confiance des investisseurs et des entreprises étrangères en Chine.

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