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Conflit en Ukraine : «En fin de compte, il faudra parvenir à un accord», souligne Vladimir Poutine

S'adressant à la presse ce 9 décembre à l'issue d'une réunion du Conseil économique suprême eurasiatique, le chef d'Etat russe a tenu à rappeler que son pays était ouvert à la sortie du conflit en Ukraine par la voie d'un accord.

«En fin de compte, il faudra parvenir à un accord. J’ai dit à plusieurs reprises que nous étions prêts à cet accord : nous sommes ouverts». a déclaré le président russe Vladimir Poutine au sujet du conflit en Ukraine toujours prégnant, lors d’une conférence de presse ce 9 décembre à Bichkek, après une réunion du Conseil économique suprême eurasiatique. Le dirigeant a néanmoins ajouté : «Mais tout ça [la méfiance] nous fait évidemment réfléchir à qui nous avons affaire.

En fin de compte, il faudra parvenir à un accord. J’ai dit à plusieurs reprises que nous étions prêts à cet accord : nous sommes ouverts

Pierre Lorrain, spécialiste de la Russie, interrogé par RT France le 24 novembre 2022.

Pierre Lorrain : Les pays occidentaux sont dans «une phase de recul» en Ukraine malgré leur discours

Une semaine auparavant, le 2 décembre, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait réaffirmé que Vladimir Poutine «a toujours été et reste ouvert aux négociations». L’officiel russe avait rappelé les tentatives du président d’engager «des négociations sur la base de projets préparés avec les Etats-Unis, l’OTAN et l’OSCE» avant le déclenchement de l’offensive en Ukraine. «Cette initiative n’a pas eu de réponse», avait déploré Dmitri Peskov, estimant que la meilleure façon d’assurer les intérêts russes passait «par le biais de moyens diplomatiques pacifiques».

Le président américain Joseph Biden – dont le pays aide activement Kiev – s’était quant à lui dit «prêt» le 1er décembre à parler avec Vladimir Poutine si ce dernier «cherche un moyen de mettre fin à la guerre», fixant comme première condition un retrait des troupes russes. Le même jour, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait reproché à demi-mots à Washington de tenir un double discours : d’un côté vouloir discuter des questions de stabilité avec Moscou, d’autre part expliquer que la Russie doit être battue en Ukraine et «inonder» Kiev d’armes. 

Kiev accusé de rejeter toute proposition de négociation

Autre hic, majeur : mi-octobre, Vladimir Poutine avait accusé Kiev de «rejette[r] toute proposition de négociation».

En tout état de cause, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fermé la porte à toute négociation avec son homologue russe, en signant un décret début octobre qui rend «impossible de tenir des pourparlers avec le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine». Pour autant, le président Zelensky a déclaré que son pays était favorable à «des négociations avec la Russie, mais avec un autre président».  Ce décret ukrainien a été produit dans la foulée du rattachement à la Fédération de Russie de régions que l’Ukraine considère comme siennes, après l’organisation de référendums locaux auxquels Kiev et ses alliés occidentaux contestent toute légalité. 

S’exprimant également ce 9 décembre à propos de l’opération militaire russe en Ukraine – lancée, pour rappel, en février dernier – Vladimir Poutine a affirmé qu’elle «sui[vait] son cours»:  «Tout est stable», a-t-il assuré. Enfin, le dirigeant russe juge que «le processus de règlement dans son ensemble ne sera probablement pas facile et prendra du temps» et que tous les participants à ce processus devront «admettre les réalités qui se déroulent sur le terrain».

Economie, conflit… Poutine répond à la presse après une réunion de l’Union économique eurasiatique

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