Grâce à une météo clémente, les Français ont moins consommé d’énergie avec un effet sur leur consommation globale. Mais, dans un contexte de forte inflation ils ont également acheté moins de téléphones portables ou de véhicules neufs.
Dans un bulletin publié le 29 novembre, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) relève que la consommation des ménages en France «se replie nettement en octobre», enregistrant une chute de 2,8% sur un mois – son plus fort recul depuis le mois d’avril 2021 marqué par un confinement sanitaire.
Cette baisse s’explique «par la forte diminution de la consommation d’énergie», -7,9% en raison de «conditions météorologiques particulièrement clémentes». Elle provient aussi d’un recul de 1,7% des achats de biens fabriqués, et de la consommation alimentaire, qui fléchit de 1,4%.
En septembre, la consommation des ménages avait augmenté de 1,3%, selon un chiffre révisé à la hausse de 0,1 point de pourcentage, parce que la consommation d’énergie était en hausse tout comme celle de biens fabriqués, alors que celle de biens alimentaires, qui connaissent actuellement une inflation à deux chiffres, baissait pour le cinquième mois consécutif.
En octobre, le recul de la consommation de biens durables «est lié au recul des dépenses en biens d’équipements, notamment en téléphones, et, dans une moindre mesure, à une nette diminution des achats de véhicules neufs», selon l’Insee, qui rapporte aussi une diminution de 4,1% des dépenses en habillement-textile, après une hausse de 5,1% en septembre.
Chute de 5,7% dans l’alimentaire en un an
L’Institut statistique souligne aussi que sur un an, par rapport à octobre 2021, la consommation des ménages s’est replié de 5,9%, tandis que la hausse des prix à la consommation s’est élevée à 6,2% sur la même période.
Toujours sur un an, les dépenses d’énergie et de produits raffinés (carburants) baissent de 11,5% et celles de produits alimentaires de 7,5%, tandis que la consommation de biens fabriqués baisse de 1,9%, rapporte encore l’Institut.
Les réformes sociales et fiscales de 2020 et 2021 ont surtout profité aux plus aisés, selon l’Insee