Lors d’une rencontre avec les correspondants de guerre, le président russe est notamment revenu sur les premiers jours de la contre-offensive ukrainienne ainsi que sur les frappes et incursions subies par les régions russes frontalières.
«Les pertes s’approchent d’un niveau que l’on peut qualifier de catastrophique». Sans dévoiler de chiffres, Vladimir Poutine s’est montré ce 13 juin catégorique au sujet des «lourdes pertes» humaines qu’auraient essuyées les forces ukrainiennes depuis le début de leur contre-offensive. Des pertes qui seraient «dix fois moindre» côté russe, assure le chef d’Etat lors d’une réunion avec des correspondants de guerre.
Après plusieurs jours de combat, l’armée ukrainienne a fini par revendiquer le 11 juin la prise de plusieurs villages au sud-est de Zaporojié. En face, Moscou dément toute percée sur le front et met en avant les pertes que ses forces infligent à celles de Kiev.
Quant aux destructions matérielles, celles-ci s’élèveraient à «environ 25%, peut-être 30% du volume de l’équipement qui a été livré depuis l’étranger» à l’Ukraine, estime Vladimir Poutine qui avance le chiffre de 160 chars et de plus de 360 blindés qui auraient été mis hors de combat. Côté russe, 54 chars auraient été perdus, a-t-il admis.
Frappes à la frontière russe : vers la création d’une «zone sanitaire» avec l’Ukraine ?
Le président russe a évoqué des manquements depuis le début de l’offensive, admettant que son pays aurait pu être «mieux préparé» aux attaques de drones, d’artillerie et d’hommes armés, dans les régions frontalières de l’Ukraine. Au-delà du fait qu’il soit «nécessaire de renforcer la frontière», Vladimir Poutine a notamment déclaré que la création d’une «zone tampon» serait envisagée si les frappes ukrainiennes venaient à perdurer.
Vladimir Poutine a également déclaré que l’offensive en Ukraine avait mis en lumière un manque de «munitions de haute précision, d’équipements de communication, des drones» dans l’arsenal russe. «Nous en avons, mais pas en quantité suffisante, malheureusement», a-t-il ajouté.
Le président russe a également évoqué un possible retrait de Moscou de l’accord céréalier signé en juillet dernier sous la houlette d’Ankara et de l’ONU. «De nombreuses conditions qui devaient être appliquées n’ont pas été respectées», a-t-il déclaré, accusant Kiev d’utiliser les couloirs maritimes prévus par cet accord pour attaquer les navires russes avec des drones. Pour autant, le président russe a assuré que son pays se tenait prêt à fournir, gratuitement, des stocks de céréales aux pays pauvres.
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