La ville de Shanghai a annoncé une réouverture «progressive» des commerces à compter du 16 mai, au moment où les habitants de la capitale économique chinoise se montrent de plus en plus excédés après un deuxième mois de confinement.
Ce 15 mai, le vice-maire de Shanghai, Chen Tong, a annoncé une réouverture «par étapes» des commerces à compter du lendemain, lundi 16 mai. Le responsable n’a pas précisé s’il parlait d’une reprise progressive de l’activité dans la ville, ou s’il conditionnait la reprise à certains critères sanitaires.
En Chine, toute levée des restrictions est généralement conditionnée au «zéro contamination en société», c’est-à-dire aucun nouveau cas positif durant trois jours en dehors des centres de quarantaine. Les autorités de Shanghai visent cet objectif à la «mi-mai».
La Chine, qui affronte ces dernières semaines sa pire flambée épidémique depuis deux ans, a mis sous cloche début avril l’immense métropole de Shanghai, épicentre de la contagion. Certains des 25 millions d’habitants étaient cependant déjà confinés à domicile avant cette date.
Exaspérés par les problèmes d’approvisionnement en produits frais, d’accès aux soins médicaux hors-Covid et l’envoi des personnes testées positives en centre de quarantaine, beaucoup déversent leur colère sur internet.
Crainte du confinement à Pékin
A 1 200 km plus au nord, la capitale Pékin vit dans la crainte d’un confinement, après plus d’un millier de cas recensés depuis fin avril. La ville a dépisté à plusieurs reprises ses habitants, confine les résidences avec cas positifs et a fermé stations de métro et commerces non essentiels dans certains quartiers.
Pour tenter de freiner la contagion, le district de Fangshan, situé dans le sud-ouest de Pékin et qui compte 1,3 million d’habitants, a suspendu le 14 mai la circulation des taxis.
Hormis quelques quartiers confinés, l’immense majorité des 22 millions de Pékinois peuvent toutefois toujours sortir de chez eux.
Cependant de nombreux lieux publics sont clos et les habitants sont contraints au télétravail, en particulier dans le district de Chaoyang, le plus peuplé de la capitale et où sont installées de nombreuses multinationales.
Première contamination officielle au Covid-19 en Corée du Nord, Kim Jong Un annonce un confinement