Alors que la nouvelle législature de l'Assemblée nationale débute sans majorité absolue pour gouverner, Emmanuel Macron a reçu les chefs de parti pour trouver une issue à la crise politique. Un gouvernement d'union nationale est pour l'heure écarté.
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jeudi 23 juin
10h21 CET
La porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a assuré ce 23 juin qu’Emmanuel Macron n’avait «pas fixé un ultimatum de 48 heures» à l’opposition dans son allocution télévisée, tout en écartant une coalition entre la majorité présidentielle et le RN ou LFI.
«Je vais être très claire ce matin : il n’y a ni ultimatum ni question de 48 heures», a affirmé sur FranceInfo la porte-parole du gouvernement, niant que le chef de l’Etat ait mis la pression sur l’opposition en leur demandant de «clarifier» leur positionnement d’ici vendredi soir. «L’ultimatum c’est la fin. Là, il ouvre le début des négociations, le début du consensus et des compromis. On parle de plusieurs jours, peut-être même de plusieurs semaines et certainement pas de 48 heures», a-t-elle insisté.
Rejetant l’idée de gouvernement d’union nationale, Macron entend trouver une majorité «plus large»
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mercredi 22 juin
16h45 CET
Jean-Paul Mattei, proche de François Bayrou, a été élu patron des députés MoDem à l’Assemblée nationale, succédant à Patrick Mignola, battu au second tour des élections législatives. Il l’a emporté par 36 voix contre neuf à son seul concurrent Nicolas Turquois, et deux votes blancs. Le groupe centriste, allié de LREM et Horizons dans la majorité, est fort de 48 membres, dont un tiers de nouveaux élus.
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16h41 CET
L’élu communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne a été reconduit à la tête du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR), qui compte désormais 12 communistes et six ultramarins à l’Assemblée nationale. Le groupe GDR aura vocation à s’exprimer «au sein de la gauche unie […], en toute indépendance, et dans le respect de la singularité politique de chacun de ses membres», disait-il récemment.
André Chassaigne a, comme les autres alliés de l’alliance de gauche Nupes, rejeté l’idée d’un groupe unique avancée par Jean-Luc Mélenchon pour ne pas laisser le RN être le premier groupe d’opposition. «Quatre groupes au sein de l’Assemblée seront plus forts qu’un seul», a justifié l’élu, qui préside le groupe GDR pour la troisième fois depuis 2012.
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15h45 CET
Le président Emmanuel Macron va s’exprimer ce soir du 22 juin à 20h pour la première fois depuis la crise politique ouverte avec la perte de sa majorité absolue aux élections législatives, selon l’Elysée.
Le chef de l’Etat s’adressera aux Français après avoir bouclé ce 22 juin son tour de table des forces politiques, à la recherche d’un difficile consensus à l’Assemblée nationale et avant d’être happé par une série d’engagements internationaux, dont le Conseil européen à partir du 23 juin à Bruxelles.
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13h53 CET
Le numéro deux de La France insoumise (LFI), Adrien Quatennens, a averti que son parti n’était «candidat à aucune combine ou à aucune participation à un gouvernement avec le président de la République». «Nous avons entendu parler d’une grande coalition, de l’Union nationale, mais l’Union nationale fait référence à des périodes historiques où les gens se rassemblaient pour faire face à l’ennemi […], je pense aux guerres de 1914 puis face au nazisme en 1945», a souligné le député du Nord à la sortie de son entretien à l’Elysée avec Emmanuel Macron. Selon Adrien Quatennens, une participation de LFI à un gouvernement d’union serait «totalement incohérent».
Le coordinateur de LFI a également demandé une clarification au président de la République après les propos d’Olivier Véran plaçant le Rassemblement national et LFI hors de «l’arc républicain». Le président lui a assuré qu’il «considérait que LFI était bien dans le champ républicain».
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12h33 CET
Le président LR du Sénat Gérard Larcher a estimé que le RN devait obtenir la tête de la très stratégique commission des Finances à l’Assemblée, suscitant l’ire du chef du PS Olivier Faure qui l’accuse de «détruire le front républicain». Gérard Larcher demande dans un entretien au Parisien un «changement profond d’attitude» d’Emmanuel Macron, au vu de son bilan politique et de la «défaite historique» de son camp.
Selon lui, le «bilan politique» d’Emmanuel Macron «est le résultat de la verticalité de sa gouvernance» et démontre «les limites du “en même temps” : 72 députés LFI et 89 pour le RN». Il estime que «le front républicain a disparu».
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12h32 CET
L’élu d’Eure-et-Loir Olivier Marleix, 51 ans, a été élu ce 22 juin à la tête des députés LR par 40 voix contre 20 pour l’autre candidat Julien Dive, et un vote blanc, a appris l’AFP auprès de ce parti.
Fils de l’ancien ministre Alain Marleix, Olivier Marleix, est député depuis 2012. Président des Républicains d’Eure-et-Loir depuis 2016, ce représentant de l’aile conservatrice de LR avait parrainé Laurent Wauquiez en 2017 dans la course à la tête du parti, puis Michel Barnier dans la primaire de 2021.
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12h31 CET
L’élue des Yvelines Aurore Bergé a été élue présidente des députés Renaissance dès le premier tour d’un vote interne, face à trois autres candidats, a indiqué le groupe parlementaire. Issue de LR, Aurore Bergé, 35 ans, l’a emporté par 88 voix contre 29 à Guillaume Vuilletet, 25 à Rémy Rebeyrotte, et 11 à Stella Dupont. Ancienne présidente déléguée du groupe, elle succède à Christophe Castaner, qui a échoué dans les urnes le 19 juin. Le groupe compte quelque 170 membres.
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12h30 CET
François Bayrou, président du MoDem et allié d’Emmanuel Macron, a plaidé ce 22 juin sur France Inter pour un Premier ministre «politique», alors qu’Elisabeth Borne est considérée comme plus technicienne que politique. «Je pense que les temps exigent que le Premier ministre, ou la Première ministre, soit politique, qu’on n’ait pas le sentiment que c’est la technique qui gouverne le pays, mais au contraire les sentiments profonds qui s’expriment dans le peuple», a déclaré François Bayrou.
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12h29 CET
Olivier Véran, le ministre des Relations avec le Parlement, a exclu le RN et LFI de la majorité que le gouvernement cherche à constituer pour faire voter ses lois, car ils ne sont pas selon lui «dans l’arc républicain».
Le RN et LFI sont deux partis avec lesquels nous ne sommes pas «en train d’envisager de travailler concrètement pour construire une majorité», a-t-il assuré. «Ni l’extrême gauche, ni l’extrême droite. Nous sommes dans l’arc républicain, nous avons porté ces valeurs pendant la campagne, ce sont des valeurs que nous avons à cœur», a-t-il insisté, en les distinguant des communistes, des écologistes, des socialistes et des républicains.
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Après le revers électoral subi le 19 juin par le parti présidentielle Renaissance et sa coalition Ensemble!, le chef de l’Etat se retrouve sans majorité absolue pour gouverner. Le Premier ministre Elisabeth Borne a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a refusée. LFI a annoncé le dépôt d’une motion de censure à son encontre le 5 juillet, jour où elle doit prononcer son discours de politique générale.