Daesh a promis le 17 avril de «venger» son ancien chef mort en février en Syrie. L'organisation terroriste appelle en outre ses partisans à tirer profit du conflit en Ukraine pour mener des attaques en Europe.
L’organisation djihadiste Daesh a promis le 17 avril de «venger» son précédent chef, mort en février, et appelé ses partisans à profiter du conflit Ukraine pour reprendre leurs attaques en Europe.
Le 3 février, le président des Etats-Unis Joe Biden avait annoncé la mort de l’ancien dirigeant de Daesh, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, qui s’était fait exploser au cours d’une opération des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de la Syrie, région sous contrôle de djihadistes. Son décès, ainsi que celui de l’ancien porte-parole du groupe avaient été confirmés par Daesh le 10 mars.
«Nous annonçons, en nous appuyant sur Dieu, une campagne bénie pour se venger» de la mort du chef de Daesh, a déclaré Abou Omar al-Mouhajir, le porte-parole du groupe, dans un communiqué audio diffusé le 17 avril sur la chaîne Telegram leur étant attribuée. Daesh a également appelé ses partisans à reprendre leurs attaques en Europe en saisissant «l’occasion [du] combat entre croisés», en allusion au conflit ukrainien.
Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, Daesh a vu son «califat» autoproclamé être renversé sous le coup d’offensives successives dans ces deux pays, respectivement en 2017 et 2019. Cependant, Daesh «maintient une présence largement clandestine en Irak et en Syrie et mène une insurrection soutenue de part et d’autre de la frontière entre les deux pays», selon un rapport de l’ONU publié l’an dernier. Dans ces deux pays, l’organisation djihadiste conserverait «en tout 10 000 combattants actifs», d’après la même source.
Daesh a aussi revendiqué des attaques en Afghanistan et au Pakistan et des groupes djihadistes affiliés opèrent également en Afrique.
Joe Biden annonce que le chef de Daesh s’est fait exploser lors d’un raid américain