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Défaire «l’emblème du système macronien» : Aliot veut battre Castaner, même en votant pour la NUPES

Le maire RN de Perpignan a indiqué qu'il souhaitait la défaite du chef des députés LREM Christophe Castaner au deuxième tour, quitte à voter pour le candidat de la gauche. Il s'agit d'une exception au principe de «ni-ni» fixé par le parti.

Une entorse à la règle générale : au cours d’un entretien sur Public Sénat le 14 juin, Louis Aliot, maire Rassemblement national (RN) de Perpignan, a déclaré qu’il fallait tout faire pour battre le patron des députés LREM Christophe Castaner, même au prix d’un vote pour la Nupes des électeurs du RN, et malgré la consigne du parti consistant à ne pas choisir entre la gauche et la majorité présidentielle.

«La plupart du temps, on votera blanc», a-t-il d’abord expliqué à propos des duels Ensemble-Nupes prévus pour le deuxième tour des législatives le 19 juin, s’inscrivant dans le fil des propos de Marine Le Pen le 11 juin, qui avait invité ses électeurs «à ne pas choisir entre les destructeurs d’en haut et les destructeurs d’en bas».

Cependant, Louis Aliot a indiqué qu’il y avait à ses yeux «des cas particuliers» parmi l’ensemble des circonscriptions, en citant l’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, candidat à sa réélection dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence : il y a devancé de justesse (30,16%) le candidat de la Nupes, Léo Walter (29,30%) qu’il affrontera au second tour, alors que la candidate RN Aurélie Abeille a été éliminée avec environ 23% des voix.

L’emblème de ce que représente le système macronien

«Je pense que des électeurs du RN dans sa circonscription vont réfléchir à deux fois et qui, peut-être, même en se bouchant le nez, iront voter contre Christophe Castaner», a développé l’élu, invitant à une forme de vote utile contre une «cible» jugée prioritaire.

«Manipulation» : la Nupes conteste la présentation des chiffres par le ministère de l'Intérieur


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Louis Aliot a justifié cette exception en affirmant que Christophe Castaner «a été le pire ministre de l’Intérieur, l’homme le plus arrogant, le plus sectaire», voyant en lui «l’emblème de ce que représente le système macronien», c’est-à-dire un personnage «à la fois incompétent, insignifiant et arrogant, […] dont les Français ne veulent plus aux affaires».

Sans citer d’autres exceptions, le maire de Perpignan a dans le même temps critiqué durement la coalition emmenée par Jean-Luc Mélenchon, qualifiant ce dernier d’«imposteur» qui aurait fait croire à tort qu’il pouvait devenir Premier ministre après avoir «porté Monsieur Macron au pouvoir».

Pour sa part, Marine Le Pen a continué à renvoyer dos à dos la Nupes et la majorité présidentielle, affirmant le 14 juin sur RTL que Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron s’étaient entendus dans le but de faire barrage à la progression du RN. «[Jean-Luc] Mélenchon appelle à voter [Emmanuel] Macron pour le faire élire à la présidentielle, et Emmanuel Macron appelle à voter Nupes aux législatives face au RN, […] le deal est rempli», a-t-elle avancé.




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