La Russie a vivement réagi aux accusations d'Israël suite à la visite d'une délégation du Hamas à Moscou. La diplomatie russe assure rester fidèle à sa ligne visant à mettre fin aux violences et à libérer les otages retenus à Gaza.
«Nous considérons comme inacceptables les tentatives de nous accuser de soutenir le terrorisme, faussant et détournant ainsi nos positions de principe et mettant en doute le travail déterminé de notre pays pour résoudre les problèmes humanitaires de premier ordre», pouvait-on lire dans un communiqué publié ce 27 octobre sur le site de l’ambassade de Russie en Israël.
«La position de la Russie est cohérente et inchangée» ajoute le document, et de poursuivre : «nous condamnons fermement les méthodes terroristes, que sont le meurtre de civils et la prise en otage de femmes, de vieillards et d’enfants, qui doivent être libérés». «Les contacts et les actions de la Russie dans la région du Moyen-Orient et au sein des organisations internationales visent en premier lieu à la libération immédiate des otages retenus dans la bande de Gaza ainsi qu’à l’évacuation des citoyens russes et d’autres nationalités de ces territoires», assure encore la diplomatie russe.
Recevoir le Hamas : « une démarche obscène», condamne Israël
Le communiqué réagissait à une déclaration de la diplomatie israélienne la veille, qui qualifiait de «démarche obscène qui apporte un soutien au terrorisme et donne une légitimité aux atrocités des terroristes du Hamas» la venue à Moscou d’une délégation du Hamas.
Selon un communiqué du mouvement islamiste gazaoui, celle-ci était dirigée par Mousa Abou Marzouk, chef du bureau des relations internationales du groupe, et comptait également Basem Naïm, l’ancien ministre de la Santé du Hamas à Gaza et représentant de l’organisation à Moscou. Une visite du Hamas à Moscou confirmée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Par son approche, Moscou entend contribuer à la libération des otages
Le MAE russe avait indiqué à la presse que les discussions avaient porté sur «la libération immédiate des otages étrangers détenus dans la bande de Gaza», ainsi que sur «l’évacuation des citoyens russes et d’autres citoyens étrangers du territoire de l’enclave palestinienne». Le ministère avait annoncé une rencontre entre le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhail Bogdanov et son homologue iranien, Ali Bagheri Kani.
Depuis le 7 octobre, la Russie entend suivre une «approche équilibrée» en vue de faciliter la résolution du conflit. Elle a condamné les attaques du Hamas contre l’État hébreu tout comme la riposte meurtrière d’Israël dans la bande de Gaza. Moscou appelle à «un cessez-le-feu immédiat» et souligne la nécessité de la création d’un État palestinien afin de résoudre le conflit au Proche-Orient.
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