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Des centaines de manifestants à Paris, Lyon et Marseille contre la future loi immigration

Dans les trois plus grandes villes de France, quelques centaines de manifestants se sont mobilisés pour s'opposer au projet de loi de Gérald Darmanin sur l'immigration. Ils ont aussi demandé la régularisation des sans-papiers.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce 18 février à Paris, Lyon et Marseille contre le projet de loi sur l’immigration et contre les centres de rétention administrative (CRA), dénonçant une «immigration jetable» et réclamant la régularisation des sans-papiers, ont constaté des journalistes de l’AFP.

A Paris, les manifestants – 1 200 selon les organisateurs, 500 selon la préfecture de police – s’étaient donné rendez-vous devant le musée de l’Immigration, dans le XIIe arrondissement, pour se rendre vers le centre de rétention de Vincennes, à l’appel d’un collectif «contre l’immigration jetable» regroupant notamment Solidaires, Droits devant, la Ligue des droits de l’homme, le PCF ou encore le Nouveau parti anticapitaliste.

«Non à la loi Darmanin, contre la répression et l’enfermement et les expulsions, pour une politique migratoire d’accueil», proclamait la banderole de tête.

A Paris

© STEPHANE DE SAKUTIN Source: AFP A Paris, le 18 février,

Le projet de loi défendu par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin prévoit plusieurs mesures pour faciliter les expulsions – surtout des étrangers délinquants –, une réforme du droit d’asile et un volet intégration, notamment la régularisation des travailleurs sans papiers dans les secteurs où les employeurs peinent à embaucher, comme la restauration.

Le «tri des immigrés» dénoncé

«Régulariser uniquement dans les secteurs dits en tension, c’est très problématique : cela veut dire régulariser là ou personne ne veut aller car les conditions sont des conditions indignes», a estimé Cybèle David, membre du collectif et de Solidaires, interrogée par l’AFP, pour qui «c’est un tri des immigrés et un chantage à l’acceptation d’un travail».

Un tri des immigrés et un chantage à l’acceptation d’un travail

Pour Odile Ghermani, de l’Observatoire citoyen du centre de rétention de Vincennes, le projet de loi va alimenter «un cycle mortifère et catastrophique, avec toujours plus de gens qui se retrouvent dans les marges et l’illégalité» du fait notamment des nouvelles restrictions au droit d’asile. 

A Lyon, plus d’une centaine de participants, parmi lesquels une poignée de Gilets jaunes, ont défilé en direction de la préfecture, sous des drapeaux de La France insoumise (LFI) ou encore de l’Unef, a constaté un journaliste de l’AFP. «Accueillir plutôt que réprimer», proclamait une pancarte, tandis que les manifestants scandaient : «Qu’est-ce qu’on veut ? Des papiers ! Pour qui ? Pour tous !»

Enfin, à Marseille, ils étaient entre 150 et 200 et se sont arrêtés longuement devant le CRA, situé dans le 14e arrondissement (nord) de la ville, en scandant «des papiers pour tous ou pas de papiers du tout» ou «pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons les centres de rétention».

Augmentation de 31% des demandes d’asile et hausse des expulsions de 15% en 2022

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