Des dizaines de milliers de Tchèques se sont rassemblés à Prague ce 28 septembre pour protester contre l'appartenance du pays à l'OTAN et à l'Union européenne, et la gestion par le gouvernement de la flambée des prix de l'énergie.
Organisée sur la place principale de Prague à l’occasion de la fête nationale ce 28 septembre, une manifestation initiée par le groupe «La République tchèque d’abord» a rassemblé «quelques dizaines de milliers» de personnes, selon une estimation de la police citée par Reuters.
Les organisateurs de la manifestation dénoncent la politique énergétique du gouvernement, et demandent, entre autres, que l’Etat obtienne des contrats directs avec la Russie pour la fourniture de gaz à bas prix. «La République tchèque d’abord !» s’oppose par ailleurs à l’Union européenne et à l’OTAN et demande que Prague soit militairement neutre. Les manifestants tenaient des banderoles telles que «Mettez fin à la comédie» et beaucoup brandissaient des drapeaux tchèques.
V Praze a na několika místech v Česku se konají demonstrace proti vládě Petra Fialy. Organizátoři protestu mimo jiné požadují, aby stát zajistil přímé smlouvy s Ruskem o dodávkách plynu za nízké ceny. pic.twitter.com/FniMoU1bPr
— ČT24 (@CT24zive) September 28, 2022
«Ce gouvernement est absolument anti-tchèque. Il ne sert que Bruxelles, le pouvoir américain et l’OTAN. Il n’a aucune considération pour les intérêts des citoyens tchèques», a déclaré un manifestant, cité par Reuters. «Un gouvernement a deux devoirs : assurer notre sécurité et notre prospérité économique. Ce gouvernement ne remplit aucun de ces deux devoirs», a de son côté lancé un orateur.
Des centaines de personnes se sont rassemblées dans d’autres villes, où elles pouvaient regarder en direct le rassemblement organisé à Prague, selon Reuters. Le 3 septembre dernier, environ 70 000 personnes avaient déjà protesté dans le centre de Prague contre le gouvernement tchèque, l’accusant d’accorder plus d’attention à l’Ukraine qu’à ses propres citoyens.
Manifestation à Prague : le pouvoir accusé d’accorder plus d’attention à l’Ukraine qu’à ses citoyens