L’armée ukrainienne a réalisé de nouvelles frappes sur le territoire russe, selon les autorités de la région de Belgorod. Deux personnes ont été tuées et 15 000 autres restent privées d’électricité dans la ville de Chebekino, d'après la même source.
Le gouverneur de la région russe de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a fait état ce 22 octobre d’un bombardement ukrainien sur la ville de Chebekino. Le ministère russe des Situations d’urgence a par la suite confirmé la mort de deux civils dans ces frappes.
«Toutes les victimes ont été emmenées à l’hôpital central du district où elles reçoivent les soins nécessaires», a précisé Viatcheslav Gladkov, ajoutant qu’«à la suite des bombardements, près de 15 000 personnes n’ont plus accès à l’électricité à Chebekino».
«Augmentation considérable» des attaques ukrainiennes en octobre
Frontalière de l’Ukraine, la région de Belgorod est régulièrement la cible de l’artillerie et des drones de l’armée ukrainienne. Le 14 octobre, une centrale électrique de la ville éponyme était ainsi endommagée à la suite d’une frappe, au lendemain d’un autre bombardement sur un immeuble résidentiel de cette ville située à une trentaine de kilomètres de la frontière. Des dizaines d’habitations avaient déjà été endommagées dans des frappes sur Belgorod et Koursk, début juillet, tuant quatre civils selon la Défense russe.
Le 9 octobre, les services de sécurité russes (FSB) dénonçaient une «augmentation considérable» des tirs ukrainiens sur plusieurs régions russes depuis le début du mois. Car, au-delà de Belgorod, les deux autres régions frontalières de Koursk et de Brianks sont également concernées par ces menaces. «Au cours de la semaine écoulée, plus de 100 bombardements de 32 localités ont été enregistrés, avec usage de systèmes de lance-roquettes multiples, d’artillerie, de mortiers et de drones», précisait alors le FSB.
Ces frappes surviennent dans le contexte d’«opération militaire spéciale» russe en Ukraine, lancée fin février dernier, que Kiev et ses alliés occidentaux considèrent comme une guerre d’invasion ne répondant à aucune provocation ukrainienne. Moscou, de son côté, affirme intervenir, notamment, pour porter secours aux populations du Donbass et pour «démilitariser» l’Ukraine.
Du côté de Kiev, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé ce 22 octobre la Russie d’avoir réalisé une «attaque massive» sur le territoire de son pays durant la nuit précédente. «L’agresseur continue de terroriser notre pays. Pendant la nuit, l’agresseur a lancé une attaque massive, avec 36 tirs de roquette», a dénoncé le chef d’Etat.
Un immeuble de la ville russe de Belgorod touché par une frappe ukrainienne