France

Des militants écologistes de Dernière rénovation aspergent Matignon de peinture orange (VIDEO)

Au cours d'une nouvelle action coup de poing, les activistes s'en sont pris ce 4 janvier à la façade de l'hôtel de Matignon, afin de dénoncer «l'inaction climatique» du gouvernement. Deux d'entre eux ont été interpellés.

Cibler l’un des sièges du pouvoir : après avoir bloqué, entre autres, le périphérique parisien en décembre, des militants du groupe écologiste Dernière rénovation s’en sont directement pris ce 4 janvier au lieu de résidence de la Premier ministre Elisabeth Borne.

Ils ont ainsi aspergé de peinture orange une partie du portail et de la façade de l’hôtel de Matignon situé rue de Varenne (VIIe arrondissement), avant d’être rapidement stoppés par les forces de l’ordre, qui ont traîné l’un des activistes à l’intérieur du bâtiment, comme le montrent les images filmées par le journaliste Clément Lanot. «Deux interpellations de militants ont eu lieu», rapporte-t-il.

Les activistes veulent montrer du doigt les «coupables d’un crime énorme»

L’un des militants a expliqué le sens de cette action au reporter : il s’agissait, «un an après la condamnation en justice par l’Etat» [en octobre 2021], de dénoncer le fait que «le gouvernement n’a toujours rien fait pour réparer les dégâts causés par le dérèglement climatique».

Le tribunal administratif de Paris avait en effet reproché à l’Etat d’avoir dépassé le plafond d’émissions de gaz à effet de serre fixé par le premier budget carbone pour la période 2015-2018, et ordonné «au Premier ministre et aux ministres compétents de prendre toutes les mesures sectorielles utiles de nature à réparer le préjudice» découlant de ces émissions non compensées, en fixant comme échéance le 31 décembre 2022.

La députée écologiste Sandrine Rousseau aux côtés des manifestants du collectif Dernière rénovation, devant l'Assemblée nationale, le 2 novembre 2022.

Soutenus par Rousseau et Bayou, des militants écologistes manifestent devant l’Assemblée nationale

Au-delà de l’objectif de «mettre le sujet sur la table», le militant a souligné que l’action visait à montrer «qui sont les coupables du crime énorme qui est en train de se passer», la crise climatique étant selon lui susceptible de causer des morts et des millions, voire des «milliards» de réfugiés.

Les principaux responsables seraient «les gouvernements, et notamment le gouvernement français», auquel Dernière rénovation demande de respecter les Accords de Paris de 2015 et d’accélérer «la rénovation thermique des bâtiments». Reprochant aussi au gouvernement de considérer le réchauffement climatique comme «imprévisible», le militant a ciblé sans le nommer Emmanuel Macron, qui a employé lors de ses vœux une formule qui a suscité de nombreuses critiques dans les milieux écologistes. «Qui aurait pu prédire la vague d’inflation […] ? Ou la crise climatique aux effets spectaculaires encore cet été dans notre pays ?», s’était interrogé le chef de l’Etat le 31 décembre.

Quant au choix de la couleur orange, l’activiste a souligné qu’elle était celle du Réseau A22, un «réseau de résistance civile» selon ses mots, qui regroupe d’autres groupes écologistes en Europe et dans les pays anglo-saxons. Les militants de Dernière rénovation avaient déjà manifesté devant l’Assemblée nationale en novembre et reçu le soutien de plusieurs élus, dont l’écologiste Sandrine Rousseau.

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