La Russie a fait décoller ce 15 septembre vers la Station spatiale internationale (ISS) une fusée Soyouz avec à son bord deux cosmonautes russes et une astronaute américaine, rare symbole de coopération en pleine période de tensions.
Une fusée Soyouz a décollé ce 15 septembre à l’heure prévue (15h44 GMT) dans un sombre ciel nocturne depuis le cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan. Le vaisseau doit amener à bord de l’ISS le cosmonaute russe chevronné Oleg Kononenko et son camarade Nikolaï Tchoub, ainsi que l’astronaute de la Nasa Loral O’Hara, dont il s’agit, tout comme pour Nikolaï Tchoub, du premier vol dans l’espace.
«C’est un moment très spécial et un sentiment très agréable de faire partie de quelque chose qui nous dépasse et qui a rassemblé tant de gens. Je suis enthousiaste à l’idée de cette mission», a déclaré Loral O’Hara le 14 septembre lors d’une conférence de presse à Baïkonour.
«L’ambiance est bonne, l’équipage est prêt à accomplir toutes les tâches qui lui sont confiées», a de son côté indiqué Nikolaï Tchoub. Les trois spationautes arriveront à bord du laboratoire orbital pour prendre la relève des Russes Sergueï Prokopiev et Dmitri Peteline et de l’Américain Frank Rubio, qui sont arrivés à bord de l’ISS il y a un an.
La navette « Soyouz MS-24 » décolle avec à son bord deux cosmonautes et une astronaute de la NASA
«Nous nous entendons bien là-haut»
Leur mission avait été prolongée en raison de l’endommagement de leur vaisseau de retour, le Soyouz MS-22, qui avait subi en décembre 2022 une fuite spectaculaire alors qu’il était amarré à l’ISS, due selon Moscou à l’impact d’une micrométéorite.
L’agence spatiale russe avait donc décidé qu’il ne pourrait plus être utilisé qu’en cas d’urgence, et avait choisi d’envoyer en remplacement le vaisseau MS-23.
Le secteur spatial est l’un des rares domaines restants de coopération entre la Russie et les Etats-Unis. L’Américaine Loral O’Hara a estimé le 14 septembre que l’ISS était «un symbole de paix et de coopération».
«Contrairement à ce qui se passe sur terre […] où les nations ne s’entendent souvent pas, nous nous entendons bien là-haut, nous nous comprenons et nous sommes très sensibles à nos relations. Nous veillons toujours les uns sur les autres», a abondé Oleg Kononenko.
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