Cinq combattants étrangers capturés alors qu'ils combattaient dans les rangs de l'armée ukrainienne dans le Donbass sont jugés à Donetsk. Accusés d'être des mercenaires, trois d'entre eux risquent la peine de mort. Ils ont plaidé non coupable.
Selon une dépêche de l’agence de presse russe Tass publié le 15 août, cinq hommes jugés à Donetsk le même jour, notamment pour mercenariat, ont plaidé non coupable. Interrogés par le juge pour savoir s’ils comprenaient l’accusation, les cinq combattants étrangers capturés – un Suédois, un Croate et trois Britanniques – ont par ailleurs répondu par l’affirmative.
«Le tribunal est obligé de préciser que les accusations portées contre [Matias] Gustavsson, [Vjekoslav] Prebeg et [John] Harding méritent la peine capitale», a déclaré le juge à propos des trois hommes faits prisonniers dans la zone du port de Marioupol. Selon RIA Novosti, les accusations comprennent les faits de «prise de pouvoir par la force» et de «participation à un conflit armé en tant que mercenaire».
Les deux autres accusés, les Britanniques Andrew Hill et Dylan Healy, capturés à l’usine d’Ilich à Marioupol et dans la région de Nikolaïev, risquent jusqu’à huit ans de prison.
Le verdict rendu en octobre
Les accusés ont été auditionnés au cours de la cession. L’un d’entre eux, le Britannique John Harding, a refusé de témoigner. La suite de l’affaire sera jugée en octobre. Au cours de leur incarcération, Dylan Healy et Andrew Hill ont, selon Tass, refusé de coopérer à l’enquête et de témoigner. Le citoyen suédois, Matias Gustavsson, qui a été fait prisonnier à l’usine d’Azovstal, a quant à lui nié les accusations selon lesquelles il aurait participé aux hostilités au sein des forces ukrainiennes sur le territoire de la République populaire de Donetsk.
En juin, le même tribunal avait condamné à mort trois combattants étrangers : les Britanniques Aiden Aslin et Shaun Pinner et le Marocain Saadun Ibrahim. Les trois hommes ont fait appel.
Un moratoire sur la peine de mort est en vigueur en Russie depuis 1997, mais ce n’est pas le cas dans les deux républiques populaires du Donbass reconnues par Moscou. Le 24 février, l’armée russe a lancé une intervention miliaire en Ukraine, dénoncée par Kiev et ses alliés occidentaux comme une guerre d’invasion, afin selon Moscou de venir en aide aux populations du Donbass et de démilitariser l’Ukraine.
La Défense russe dénonce la présence de «nombreux mercenaires étrangers» à Marioupol, côté ukrainien