Le ministère chinois des Affaires étrangères a dénoncé la déclaration des Etats-Unis sur le vote à Taïwan. Washington avait adressé des félicitations à Lai Ching-te pour sa victoire à l'élection présidentielle. La diplomatie russe estime que l'île fait partie intégrante de la Chine et que les ingérences américaines «perturbent» la région.
La déclaration américaine «envoie un signal profondément erroné aux forces séparatistes en faveur de “l’indépendance de Taïwan”», a dénoncé ce 14 janvier le ministère chinois des affaires étrangères. «Nous le déplorons vivement et nous y opposons fermement», a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait félicité le 13 janvier Lai Ching-te ainsi que les Taïwanais pour leur «solide système démocratique» après la victoire à l’élection présidentielle sur l’île que la Chine considère comme l’une de ses provinces.
«Les Etats-Unis félicitent le Dr. Lai Ching-te pour sa victoire à l’élection présidentielle à Taïwan. Nous félicitons également le peuple taïwanais pour avoir démontré une nouvelle fois la force de son système démocratique et de son processus électoral solides», avait déclaré dans un communiqué le secrétaire d’Etat.
«Nous nous (…) opposerons fermement aux activités séparatistes visant à l’indépendance de Taïwan ainsi qu’à l’ingérence étrangère», avait mis en garde Chen Binhua, un porte-parole du bureau chinois responsable des relations avec Taïwan, cité par l’agence officielle Chine nouvelle, le 13 janvier.
Moscou dénonce l’ingérence américaine dans la région
Moscou, allié de Pékin, a de son côté souligné que la position de la Russie au sujet de Taïwan restait inchangée: le territoire fait partie intégrante de la Chine, a fait savoir dans un commentaire la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, le 13 janvier.
«La Russie reconnaît qu’il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, que le gouvernement chinois est le seul gouvernement légitime représentant toute la Chine», a-t-elle précisé.
En outre, elle a indiqué que les tentatives de certains pays de profiter des élections à Taïwan pour faire pression sur Pékin et «perturber» la situation dans la région devaient étaient contre-productives et devaient être condamnées.
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