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Élections européennes : la macroniste Valérie Hayer lance sa campagne et s’attaque au RN

Dans un entretien télévisé le 3 mars sur BFMTV, la tête de liste macroniste aux élections européennes Valérie Hayer s’en est pris à son concurrent du Rassemblement national Jordan Bardella et a dessiné les contours de sa campagne. La droite a déjà riposté, dénonçant ses polémiques passées ou ses propos favorables au mouvement LGBT.

«Qu’est-ce qu’ils ont fait en cinq ans au Parlement européen ? Qu’est-ce qu’ils ont proposé ? Quel est leur bilan au Parlement européen ? Rien, rien, rien !» De passage le 3 mars sur les plateaux de BFMTV, la candidate Renaissance aux élections européennes Valérie Hayer s’en est pris à la tête de liste du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella. Évoquant un «enjeu existentiel pour l’Europe», elle affirme qu’il «faut expliquer l’hypocrisie et l’inconsistance du Rassemblement national».

Ce 4 mars au micro de France Inter, elle ajoutait : «Tous les votes du Rassemblement national démontrent qu’ils veulent sortir de l’Union européenne.»

Immigration : Hayer veut  attendre «la position des acteurs économiques»

Reprenant un slogan déjà utilisé par la majorité macroniste, Valérie Hayer a évoqué sur BFMTV la question migratoire, disant vouloir de «la fermeté et de l’humanité».

À la question «Est-ce qu’il y a trop d’immigration en France aujourd’hui ?», la candidate a répondu : «J’attends la position des acteurs économiques, ensuite on offre le cadre politique qui permet de répondre aux besoins.» Face à l’insistance du journaliste, demandant s’il appartenait «aux acteurs économiques de décider de la politique migratoire», Valérie Hayer répond finalement : « Non… on a eu un débat pendant des semaines au niveau français… Je regrette que l’on a très peu parlé du débat européen, c’est là que ça se joue.»

Âgée de 37 ans, celle-ci est déjà eurodéputée depuis cinq ans et préside le groupe Renew depuis l’entrée au gouvernement de Stéphane Séjourné en janvier 2024. Elle est issue de l’UDI mais a rejoint Emmanuel Macron dès 2017. Ancienne collaboratrice parlementaire, elle se décrit comme «fille et petite fille d’agriculteur».

Main tendue à Raphaël Glucksmann

En déclarant «Quand on regarde ses votes, on vote 90% la même chose» à propos de Raphaël Glucksmann, Valérie Hayer a par ailleurs réitéré des propos déjà énoncés quelques jours plus tôt dans Le Figaro.

Raphaël Glucksmann, soutenu par le Parti socialiste avait déjà répondu à ces propos le 3 mars sur France Télévisions en estimant qu’il s’agissait en réalité plutôt de 80%, ce à quoi elle a répondu qu’il s’agissait bien pour elle de 90% et qu’elle avait vérifié.

Aurélien Lecoq, co-animateur des Jeunes insoumis, a ironisé sur cette proximité en affirmant : «Ensemble ils continueront à défendre le libre-échange qui tue notre agriculture ? Leurs groupes votent déjà ensemble !»

À cinq jours du premier meeting de sa campagne européenne qui se déroulera le 9 mars à Lille dans le Nord, la candidate multiplie les passages télévisés et subit les critiques de ses détracteurs. 

La droite riposte 

L’eurodéputé RN Philippe Olivier dénonce ainsi une candidate qui s’est illustrée durant tout son mandat par son positionnement «wokiste» et par son «islamo-centrisme». L’élu fait ici référence à une polémique autour du chanteur Médine, programmé au Bataclan trois ans après les attentats du 13 novembre 2015. 

Valérie Hayer avait alors soutenu le chanteur, invitant ses followers à «prendre du recul» face à la polémique et citant les propos de Médine. «Je suis un démineur qu’on a pris pour un poseur de bombes», avait déclaré le chanteur dans un entretien à France Inter diffusé en juin 2018 mais issu d’échanges datant d’avant l’attentat du Bataclan.

Hayer s’est affichée avec un t-shirt LGBT

Un journaliste de l’hebdomadaire Valeurs actuelles, Victor Eyraud, a par ailleurs relevé que la candidate s’était présentée en février 2024 «en vidéo pour le groupe Renew Europe avec le Progress Pride Flag», un drapeau combinant les notions de «LGBT», de «transgenre» et de «Black Lives Matter».

Militante de la cause LGBT, elle fustigeait en septembre 2024 une «course à l’homophobie ignoble qui en dit long sur le danger que constitue le rapprochement de la droite avec l’extrême droite», évoquant pêle-mêle Vladimir Poutine, Viktor Orban et Giorgia Meloni.

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