Les maires de France ont appelé population et élus à se rassembler ce 3 juillet à midi devant toutes les mairies, invoquant «une mobilisation civique» après la violente attaque contre le domicile d'un maire en région parisienne.
Invoquant «une mobilisation civique», les maires de France ont appelé la population et les élus à se rassembler ce 3 juillet à midi devant toutes les mairies, après la violente attaque contre le domicile d’un maire de la région parisienne qui a suscité une vague d’indignation à travers le pays.
Toutes les mairies de France feront sonner leurs sirènes à 12h à l’occasion de ces rassemblements, a annoncé le 2 juillet le président de l’Association des maires de France (AMF), David Lisnard.
Dans un communiqué appelant à «une mobilisation civique des citoyens pour un retour à l’ordre républicain», l’AMF souligne que «depuis mardi dernier, (les) communes sont partout en France le théâtre de troubles graves, qui ciblent avec une extrême violence les symboles républicains que sont les hôtels de ville, les écoles, les bibliothèques, les polices municipales».
Le choc causé par la violente attaque à la voiture-bélier contre le domicile de Vincent Jeanbrun, maire de la commune de L’Haÿ-les-Roses (dans la banlieue sud de Paris) a provoqué une vive émotion en France, où un retour au calme s’est toutefois esquissé dans la nuit du 2 au 3 juillet après cinq nuits d’émeutes consécutives à la mort d’un adolescent de 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle routier.
«Aucun doute sur le fait qu’ils voulaient brûler la maison»
Quelques heures plus tôt, plusieurs responsables politiques ont craint qu’«un cap» ait été «franchi» lors de l’agression qui a visé le premier magistrat de L’Haÿ-les-Roses, le 2 juillet vers 1h30 du matin (23h30 GMT), quand une voiture-bélier chargée de produits incendiaires a pénétré dans l’enceinte de son domicile alors qu’il se trouvait dans sa mairie. La justice a ouvert une enquête pour «tentative d’assassinat». En prenant la fuite avec ses deux jeunes enfants, l’épouse du maire Vincent Jeanbrun, Mélanie Nowak, conseillère départementale et adjointe au maire, s’est fracturée le tibia et a été hospitalisée pour être opérée.
«Il n’y a aucun doute sur le fait qu’ils voulaient brûler la maison» et, quand «ils ont compris qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur, loin d’arrêter au contraire, ils ont déclenché une salve de tirs de mortiers d’artifice qui était complètement folle», a témoigné Vincent Jeanbrun sur TF1. «Jamais je n’aurais imaginé qu’on menace ma famille de mort», s’est-il indigné, appelant à «un sursaut républicain».
Macron va recevoir les maires des 220 communes touchées
Après l’attaque contre la maison de Vincent Jeanbrun, la Première ministre Elisabeth Borne a assuré aux maires, que le gouvernement ne «laissera(it) passer aucune violence» et que «la plus grande fermeté» serait appliquée dans les sanctions.
Emmanuel Macron doit quant à lui recevoir les présidents des deux assemblées ce 3 juillet, puis le lendemain les maires de plus de 220 communes ciblées par les violences.
Le chef de l’Etat souhaite, en outre, «débuter un travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements», selon l’Elysée.
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