Les conséquences d'une adhésion de la Finlande à l'OTAN seraient essentiellement diplomatiques, selon Régis Chamagne, ancien colonel de l'armée de l'air et spécialiste en géostratégie interviewé ce 15 mai par RT France.
Interrogé ce 15 mai par RT France sur les conséquences d’une adhésion de la Finlande à l’OTAN, l’ancien colonel de l’armée de l’air Régis Chamagne a estimé que celles-ci relèveraient avant tout de l’effet d’annonce et de la diplomatie. Le spécialiste en géostratégie estime en effet que l’Alliance atlantique est «un système en déliquescence» qui n’aurait «plus beaucoup de jours à vivre».
Ce 15 mai, le chef de l’Etat et un conseil gouvernemental de Finlande «ont conjointement décidé que la Finlande allait demander à devenir membre de l’OTAN», selon une déclaration du président finlandais Sauli Niinistö. Cette annonce survient dans un contexte européen marqué par l’opération militaire russe en Ukraine, lancée fin février et dénoncée par Kiev, l’UE et Washington notamment comme une guerre d’invasion.
Le Parlement finlandais doit examiner le 16 mai le projet d’adhésion, avec un vote prévu ensuite, selon le président de la chambre. Avec le soutien acquis du parti social-démocrate du Premier ministre Sanna Marin, le vote devrait se traduire par un score fleuve parmi les 200 parlementaires finlandais, selon l’AFP.
La fin de la neutralité de la Finlande constituerait une «erreur», estime de son côté Moscou. «L’élargissement de l’OTAN et le rapprochement de l’Alliance de nos frontières ne rend pas le monde et notre continent plus stable et plus sûr», avait notamment déclaré il y a quelques jours le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
«Une erreur» : Vladimir Poutine réagit à la potentielle adhésion de la Finlande à l’OTAN