En visite dans le Golfe, Recep Tayyip Erdogan a signé avec l'Arabie saoudite un contrat pour la vente de plusieurs drones Akinci. La Turquie a déjà vendu ses avions sans pilote au Koweït, au Qatar et aux Emirats arabes unis.
Recep Tayyip Erdogan ne rentrera pas du Golfe les mains vides. Dans sa valise, le président turc emporte avec lui un important contrat. L’Arabie saoudite s’apprête en effet à acquérir des drones turcs Akinci.
«Deux contrats d’acquisition ont été signés entre le ministère saoudien de la Défense et Baykar, en vertu desquels le ministère de la Défense va acquérir des drones, dans le but d’améliorer l’état de préparation des forces armées du royaume et de renforcer ses capacités de défense et de fabrication», a déclaré le 18 juillet Khalid bin Salman, le ministre de la Défense du royaume.
La diplomatie du drone
«Ce que je peux dire, c’est qu’il s’agit du plus gros accord signé avec l’Arabie saoudite dans l’histoire de la défense turque en un seul contrat», a indiqué le 18 juillet Haluk Bayraktar, le PDG de Baykar. Il a également précisé qu’une partie de la production pourrait se faire localement.
L’accord a été signé alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est rendu dans le pays dans le cadre de sa tournée régionale pour attirer les investissements et les financements des États du Golfe afin de relancer les réserves de change turques épuisées.
Avec cette acquisition, l’Arabie saoudite devient au Moyen-Orient le quatrième acheteur de drones turcs après le Qatar, les Emirats arabes unis et le Koweït. Le drone turc est devenu depuis plusieurs années un outil du soft power d’Ankara. De l’Asie à l’Afrique et même au sein de l’OTAN, plusieurs pays ont déjà acheté des avions sans pilote turcs.
L’entreprise Baykar, qui les conçoit, n’entend pas s’arrêter en si bon chemin et s’attelle au développement d’un drone de combat furtif baptisé Kizilelma («pomme rouge»).
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