À l'heure où le gouvernement appelle à la sobriété énergétique, le ministère de la Transition écologique a dû s'expliquer auprès de BFMTV après qu'un reportage a montré que de nombreux bureaux de l'administration restaient allumés la nuit.
Le journaliste de BFMTV Nelson Getten s’est livré à un reportage nocturne diffusé le 4 septembre dans lequel il a arpenté les rues de Paris en compagnie d’Anne-Marie Ducroux, présidente de l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne (ANPCEN). Objectif de la sortie : vérifier si les entreprises respectent les règles visant à limiter le gaspillage d’énergie à l’heure de la sobriété énergétique.
Alors que certains établissements semblent respecter la législation qui stipule qu’aucune devanture de magasin fermé ne doit rester allumée entre une heure et six heures du matin, le journaliste a constaté que plusieurs commerces ne respectaient pas la règle.
Les locaux du ministère de l’Ecologie brillent dans la nuit
Or c’est pour une autre découverte que le reportage a fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux. Arpentant le quartier de la Défense, l’équipe a noté que la Tour Séquoia, qui abrite une partie de l’administration du ministère de la Transition écologique, comportait de nombreux bureaux allumés en pleine nuit.
À La Défense, la tour qui abrite le ministère de la Transition écologique reste allumée la nuit.
C'est interdit par la loi.
"Son installation technique rend difficile le pilotage de l'éclairage ou du chauffage" explique le ministère à BFMTV. Des travaux sont prévus en octobre. pic.twitter.com/zECNI9Y7fS
— Clément Lanot (@ClementLanot) September 5, 2022
«On voit des colonnes de lumière toutes alignées les unes au-dessus des autres, donc on peut quand même douter qu’il y ait une personne dans chacun des bureaux qui sont restés éclairés», a remarqué Anne-Marie Ducroux dans le reportage.
Interrogé plus tard par la chaîne, le ministère s’est justifié en expliquant que la «Tour Séquoia est malheureusement bien connue du fait de son installation technique qui rend difficile le pilotage de l’éclairage ou du chauffage». Le problème fait l’objet d’un «suivi particulier» selon l’administration. Autre explication, la «réglementation incendie» qui obligerait à laisser des zones éclairées pour raisons de sécurité. Le ministère évoque aussi des «améliorations» possibles du système de détection de présence qui allume les lumières pendant deux heures le temps des rondes nocturnes. Des travaux seraient prévus en octobre, rapporte la chaine.
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