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«Enfumage», «Mascarade» : La gauche vent debout après les annonces de Borne sur les retraites

Des élus de gauche ont dénoncé un «enfumage» et une «mascarade» après les annonces faites par Elisabeth Borne concernant la future réforme des retraites qui sera dévoilée la semaine prochaine et présentée en Conseil des ministres le 23 janvier.

La gauche a vivement réagi le 3 janvier aux propos de la Premier ministre Elisabeth Borne sur le recul de l’âge de départ à la retraite et sa volonté de «compromis». Elle a assuré le même jour sur Franceinfo que l’âge de 65 ans ne constituait «pas un totem» dans la réforme qu’elle doit dévoiler le 10 janvier puis présenter en Conseil des ministres le 23 janvier. Elle a également renouvelé sa volonté de trouver un compromis pour que le texte passe au Parlement, quelle que soit sa forme, budget rectificatif ou projet de loi ordinaire. 

«65 ou 64 ans : décaler l’âge de départ à la retraite, c’est non. Ce n’est pas une question de “totem”, c’est une question de justice sociale», a réagi le parlementaire des Landes et chef des députés socialistes à l’Assemblée Boris Vallaud sur Twitter.

Elizabeth Borne avait expliqué envisager un seuil à 64 ans accompagné d’une accélération de l’allongement de la durée de cotisation. Celle-ci passerait alors à 43 ans (172 trimestres) avant l’horizon 2035 fixé par la réforme Touraine de 2014, à la faveur d’une augmentation de la durée minimum de cotisation d’un trimestre tous les deux ans, voire tous les ans.

Accélération balayée par la députée La France insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain pour qui il s’agit d’une «tentative d’enfumage». «Le départ à 65 ans “n’est pas un totem” selon Elisabeth Borne. Pour mieux faire avaler un départ à 64/63 ans avec le soutien des LR ? Ils avaient fait la même diversion en 2019 en retirant l’âge pivot. Pour nous et la majorité des Français, c’est non», a-t-elle tweeté. 

Quant à la volonté d’Elizabeth Borne de consulter encore les 3 et 4 janvier les partenaires sociaux, et parallèlement cette semaine les responsables des groupes parlementaires favorables à la réforme, dont celui, pivot, des Républicains, elle a été moquée par Manuel Bompard, coordinateur de LFI et député des Bouches-du-Rhône. «Elle croit tellement au travail parlementaire qu’elle a déjà 10 49.3 à son actif. Quelle mascarade !», a-t-il lancé sur Twitter.

«Mme Borne fait l’éloge du dialogue et de la concertation. C’est beau. Question simple : s’engage-t-elle à ne pas recourir au 49-3 sur sa réforme des retraites ? Oui ou non ?», a de son côté observé l’adjoint au maire de Paris et porte-parole du Parti communiste Ian Brossat sur le même réseau social.

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