Une vingtaine d'établissements scolaires en France ont dû être évacués après des menaces d'attentat à la bombe circulant sur internet le jour de la rentrée des classes, au lendemain des vacances de Noël. Une enquête a été ouverte.
Une enquête a été ouverte à Paris après des menaces d’attentat à la bombe ou à l’explosif proférées sur des espaces numériques de travail (ENT) piratés ayant mené à l’évacuation d’une vingtaine d’établissements scolaires en France, a appris l’AFP le 4 janvier auprès du parquet de Paris.
Les parquets de Meaux, Lille et Saint-Malo notamment se sont dessaisis au profit de la section cyber du parquet de Paris.
L’enquête est ouverte pour menaces de mort et atteintes à un système de traitement automatisé de données, les investigations sont confiées à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC), selon le parquet de Paris, confirmant une information de BFMTV.
Des menaces qui «ne se sont pas concrétisées» selon Pap Ndiaye
«Une vingtaine d’établissements sont concernés par des menaces qui ont circulé sur les ENT, ces portails internet qui mettent en relation les élèves, les parents et les enseignants avec des messages similaires d’un bout à l’autre du pays, donc des comptes piratés», a rapporté le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye le 4 janvier sur BFMTV. Ces messages ont «circulé également sur les boucles WhatsApp», a-t-il ajouté.
«Les forces de police sont intervenues pour évacuer les établissements, pour fouiller, vérifier si ces menaces se concrétisaient. A ce jour, elles ne se sont pas concrétisées», a poursuivi le ministre.
«Nous surveillons de très près les choses et nous veillons à ce que les ENT soient mieux sécurisés encore qu’ils ne le sont aujourd’hui», selon Pap Ndiaye. Selon une source policière, des messages ont été envoyés les 2 et 3 janvier sur les comptes ENT d’élèves.
Les 2 et 3 janvier, il y a eu des évacuations, notamment dans des établissements de Seine-et-Marne, de La Madeleine (Nord), de Rillieux-la-Pape (Rhône), Marseille, Caen ou encore Carvin (Pas-de-Calais). «Partout en France, les lycées sont destinataires de mails de menaces d’attentats sur les ENT» mais «les expéditeurs des mails ne sont pas les auteurs», a expliqué le 3 janvier une source proche de l’enquête.
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