Des dirigeants internationaux ont réagi à l'attaque armée menée par un Palestinien dans un quartier de colonisation juive de Jérusalem-Est, et qui a fait sept morts. La France ou encore les Etats-Unis ont apporté leur soutien aux Israéliens.
Après l’attaque armée menée par un Palestinien, qui a fait sept morts dans la soirée du 27 janvier près d’une synagogue située dans Jérusalem-Est, plusieurs dirigeants politiques internationaux ont dénoncé une «attaque terroriste» et fait part de leur soutien au peuple israélien.
Le ministère français des Affaires étrangères a mis en ligne un communiqué le 27 janvier dénonçant une «attaque contre des civils, au moment de la prière, et le jour des commémorations internationales des victimes de la Shoah», la qualifiant d’«effroyable attaque terroriste» et de «particulièrement abjecte».
«Dans un contexte de tensions croissantes, nous appelons toutes les parties à éviter des actions susceptibles d’alimenter l’engrenage de la violence», est-il précisé dans le document du Quai d’Orsay.
Devant la presse le même jour, Vedant Patel, le porte-parole adjoint du département d’Etat étasunien a évoqué un événement «absolument épouvantable». «Nous condamnons cette apparente attaque terroriste dans les termes les plus forts», a-t-il fait valoir.
Dans un communiqué publié le 27 janvier, la Maison Blanche a fait savoir que le président américain, Joe Biden, avait demandé à ses équipe de proposer «tout le soutien nécessaire [aux Israéliens] pour aider les blessés et traduire les auteurs de ce crime horrible devant la justice».
Joe Biden s’est entretenu dans la soirée avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, dénonçant une «attaque contre le monde civilisé». Il a rappelé à cette occasion «l’engagement à toute épreuve des Etats-Unis pour la sécurité d’Israël», d’après un communiqué de la Maison Blanche.
«Les Etats-Unis apportent leur soutien le plus total au gouvernement et au peuple israélien», a de son côté ajouté Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison Blanche.
Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU a lui condamné «fermement» l’attaque, la qualifiant de «particulièrement abjecte», dans un communiqué de presse rendu public le 27 janvier. «Il est particulièrement abject que cette attaque se soit produite sur un lieu de culte, et le jour de commémoration de la journée internationale de mémoire de l’Holocauste […] Il n’y a jamais aucune excuse pour des actes terroristes. Ils doivent être condamnés et rejetés par tous», a-t-il fait valoir.
«Le secrétaire général est profondément inquiet de l’escalade actuelle de la violence en Israël et dans les territoires occupés palestiniens […] Il est temps de faire preuve de la plus grande retenue», a-t-il encore assuré.
Le secrétaire d’Etat britannique aux Affaires étrangères, James Cleverly, s’est exprimé le même jour sur Twitter, déclarant : «Attaquer des fidèles d’une synagogue le jour des commémorations de la Shoah et pendant le shabbat, c’est épouvantable. Nous sommes aux côtés de nos amis israéliens.»
Appalling reports of a terror attack in Neve Yaakov this evening.
To attack worshippers at a synagogue on Holocaust Memorial Day, and during Shabbat, is horrific.
We stand with our Israeli friends.
— James Cleverly🇬🇧 (@JamesCleverly) January 27, 2023
Sur le même réseau social, le chancelier allemand, Olaf Scholz, s’est déclaré le 28 janvier «profondément bouleversé» par l’attaque. «Il y a eu des morts et des blessés au cœur d’Israël […] Mes pensées vont aux victimes et à leurs familles, l’Allemagne est aux côtés d’Israël», a-t-il ajouté.
Die Nachrichten über die schrecklichen Attentate in #Jerusalem erschüttern mich zutiefst. Es hat Tote und Verletzte im Herzen Israels gegeben. Meine Gedanken sind bei den Opfern und ihren Familien – Deutschland steht an #Israel|s Seite.
— Bundeskanzler Olaf Scholz (@Bundeskanzler) January 28, 2023
Scènes de liesse à Ramallah et Gaza, Netanyahou promet des «mesures immédiates»
Dans la soirée du 27 janvier, un Palestinien de 21 ans a ouvert le feu, tuant sept personnes, près d’une synagogue située dans dans un quartier de colonisation juive de Jérusalem-Est, partie de la ville annexée par Israël, pendant les prières de shabbat et au soir de la journée mondiale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah.
L’assaillant a été abattu et 42 personnes ont été arrêtées en dans l’enquête sur l’attaque, a annoncé la police dans un communiqué publié le 28 janvier.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, s’est rendu sur le lieu de la fusillade où il a été accueilli par des dizaines d’Israéliens scandant : «Morts aux Arabes !» Prenant la paroles plus tard à la télévision, il a promis des «mesures immédiates», sans plus de précisions.
La nouvelle de l’attaque a été saluée par des scènes de liesse à Ramallah ou encore dans la bande de Gaza, selon des journalistes de l’AFP.
Hazem Qassem, porte-parole du mouvement islamiste du Hamas a expliqué que cette attaque était «une réaction naturelle aux crimes de l’occupation contre notre peuple palestinien», évoquant le mort, le 26 janvier, de neuf Palestiniens lors d’un raid israéliens à Jénine, en Cisjordanie occupée.
Sept morts dans une attaque armée menée par un Palestinien dans Jérusalem-Est