Une source proche de la présidence turque a affirmé ce 7 août à RIA Novosti que le président russe se rendrait prochainement en Turquie pour évoquer les modalités d'un processus de paix en Ukraine et l'accord céréalier.
«Monsieur le président [Erdogan] proposera sa médiation dans la résolution du conflit [en Ukraine] en réaffirmant sa thèse selon laquelle “il n’y aura pas de gagnants dans la guerre ni de perdants dans un processus de paix”», a déclaré ce 7 août une source proche du pouvoir à RIA Novosti.
Après la prière du 4 août, le dirigeant turc avait déclaré qu’une rencontre était en cours de préparation entre les deux présidents. Sa date exacte «n'[était] pas fixée» mais «des discussions [étaient] en cours» entre les chefs de la diplomatie et du renseignement», avait rapporté l’agence de presse gouvernementale turque Anadolu Agency.
Auparavant le 2 août, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait indiqué qu’un entretien téléphonique avait eu lieu ce jour-là entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, durant lequel il avait été dit que le président russe se rendrait en Turquie, comme l’a confirmé la chaîne turque NTV. Concernant l’ordre du jour de cette prochaine rencontre, Dmitri Peskov avait déclaré qu’il s’agirait «bien sûr de l’Ukraine (…) et bien sûr de l’accord céréalier».
Membre de l’OTAN, la Turquie maintient des liens avec la Russie
Récemment au mois de juillet, le président turc avait soutenu l’entrée de Kiev dans l’OTAN et accueilli Volodymyr Zelensky à Istanbul. A l’issue de leur rencontre, le président ukrainien était reparti avec cinq commandants du bataillon ukrainien Azov, alors que son homologue turc avait promis à Moscou qu’ils resteraient en Turquie jusqu’au terme du conflit. La Russie avait alors dénoncé une «violation directe» de cet accord.
La Turquie avait facilité la conclusion de l’accord céréalier en juillet 2022 prévoyant l’exportation des céréales ukrainiennes en mer Noire, avant qu’il ne soit rompu par Moscou en juillet dernier, la Russie réclamant l’application des conditions relatives à la Russie.
Recep Tayyip Erdogan avait rappelé le 4 août son intention de permettre la livraison en céréales des pays africains : «Nous allons transformer les céréales de la mer Noire en farine et les acheminer aux pays africains pauvres et moins développés», avait-il annoncé.
«Les accords de la mer Noire cessent d’être valides aujourd’hui», selon le Kremlin