La candidate du Rassemblement national a écarté la possibilité de voir son concurrent de droite radicale rejoindre son équipe dans l'hypothèse où elle remporterait le second tour de l'élection présidentielle, évoquant des «divergences».
La réconciliation, si elle a lieu, prendra du temps. Interrogée sur France Inter le 12 avril à propos d’une éventuelle participation d’Eric Zemmour à un futur gouvernement, Marine le Pen a fermé la porte au polémiste. «Non, ça n’est pas une possibilité», a répondu la candidate du Rassemblement national, ajoutant : «Il n’en a pas le souhait et je ne l’ai pas non plus.» Selon Marine Le Pen, des «divergences» sont clairement apparues au long de la campagne du premier tour, barrant la route à une éventuelle association dans l’exercice du pouvoir, si elle venait à l’emporter sur Emmanuel Macron le 24 avril. La finaliste a cependant concédé qu’Eric Zemmour faisait partie du camp de «ceux qui croient en la France», en opposition aux «post-nationaux».
Éric Zemmour dans l'équipe gouvernementale de @MLP_officiel en cas d'élection, est-ce possible ? : "Il n'en a pas le souhait, je n'en ai pas le souhait non plus, j'ai exprimé tout au long de la campagne les divergences que nous pouvons avoir" #le79Inter#Elysee2022pic.twitter.com/8eBlbJ8y3L
— France Inter (@franceinter) April 12, 2022
Marine Le Pen n’a pas souhaité révéler le nom de celui ou celle qu’elle pourrait nommer Premier ministre, mais a assuré disposer des ressources nécessaires, et même davantage, afin de constituer une équipe gouvernementale complète. «J’ai toutes les équipes qu’il me faut, je pourrais m’en constituer quatre ou cinq», a-t-elle affirmé, alors que sa formation a connu une série de départs au profit de Reconquête ! lors de la première phase de la campagne.
Ne pas négocier «comme des marchands de tapis», préconise Aliot
Invité sur BFM TV le 12 avril également, le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, a formellement exclu la tenue d’ici le second tour d’un meeting commun qui associerait Marine Le Pen et Eric Zemmour, en invoquant la nécessité de réconcilier l’ensemble des Français au-delà «d’un clan, d’un camp, d’une famille politique». «Si on donne l’impression de commencer à négocier comme des marchands de tapis, des postes, des places, des situations, les Français nous en feraient grief et ne seraient pas contents du tout», a complété Louis Aliot. Avant le premier tour, Eric Zemmour avait minoré les tensions avec le RN : «On n’est pas fâchés, on est concurrents, on est rivaux», avait-il déclaré le 30 mars sur BFM TV.
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