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Escalade au Liban : le Hezbollah étend ses frappes et perd six combattants dans des bombardements israéliens

L'armée israélienne a tué six membres du Hezbollah, cinq au Liban et un en Syrie. Depuis le 8 octobre, le parti chiite a perdu 310 miliciens. Il a récemment pris l'initiative d'étendre ses frappes sur les positions israéliennes.

Un bulldozer déblaye les décombres d'un bâtiment détruit par une frappe israélienne dans le village frontalier de Kfar Hamam, dans le sud du Liban, le 17 mai 2024 (photo d’illustration).

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L’escalade s’intensifie entre les deux ennemis frontaliers. D’intenses combats ont eu lieu entre l’armée israélienne et le Hezbollah. 

En effet, dans la nuit du 20 au 21 mai, l’organisation pro-iranienne a annoncé la mort d’un autre de ses combattants, Kassem Afif Saklawi, né en 1987, et originaire de Ras el-Aïn. Dans un message publié sur X (ex-Twitter), Tsahal a indiqué que l’homme «était responsable de la planification et de l’exécution d’attaques à la roquette et de tirs antichars en direction d’Israël depuis le secteur côtier du Liban». Avec la perte de ce combattant, le Hezbollah a perdu 310 membres depuis le début des hostilités avec Israël le 8 octobre, selon un décompte réalisé par le quotidien libanais L’Orient-Le Jour

Avant cela, la journée du 20 mai fut particulièrement sanglante. Le parti chiite a annoncé la mort de cinq de ses combattants, deux dans une frappe contre la localité frontalière de Meïs el-Jabal, deux autres dans un raid aérien contre la ville de Naqoura et un dernier dans une frappe israélienne en Syrie, à Qousseir, ou le Hezbollah est très influent.

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Une information également confirmée par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), source controversée basée à Londres. Celui-ci a indiqué que la frappe israélienne sur la localité syrienne, non loin de la frontière libanaise, avait tué six personnes, dont un membre du Hezbollah. Le raid aurait ciblé «l’un des quartiers généraux». 

Outre ses attaques meurtrières, Tsahal a également mené des opérations dans plusieurs localités du sud du Liban, provoquant d’importants incendies. Le Hezbollah a répliqué en lançant 11 opérations rien que sur la journée du 20 mai. La milice a notamment affirmé avoir bombardé la «caserne israélienne de Ramim», face au village libanais de Markaba. Elle a également lancé une attaque avec des «missiles téléguidés» contre « un centre de l’armée israélienne à l’entrée est de Ghajar», un village transfrontalier dont la partie libanaise a été occupée en juillet 2023 par Israël. Selon le site du parti, Al-Manar, les missiles lancés «ont frappé une position où étaient stationnés des officiers ennemis, faisant des morts et des blessés». Il affirme aussi avoir observé l’armée israélienne «évacuer ses victimes». 

Le Hezbollah étend ses frappes

Cette escalade est néanmoins voulue par le Hezbollah lui-même qui a pris l’initiative d’étendre ses frappes et d’utiliser de nouvelles armes depuis quelques jours. Le 17 mai, l’armée israélienne avait annoncé avoir identifié «75 lancements» depuis le Liban vers l’État hébreu.

Le parti chiite a également pour la première fois utilisé un drone muni de roquettes S5, habituellement tirées depuis des avions et hélicoptères de combat, encore selon al-Manar. Le mouvement pro-iranien avait publié la vidéo d’une attaque menée le 16 mai, montrant un drone tirant deux projectiles sur les hauteurs de Metoula (village israélien limitrophe) avant de continuer son survol pour exploser sur une autre position militaire.

Citant une source au sein du parti chiite, L’Orient-Le Jour indique que le Hezbollah «a opté pour l’escalade afin d’empêcher les Israéliens de faire de même». «Le but est de dire aux Israéliens que le parti est capable d’élargir le conflit, qu’il est prêt pour cela et qu’il peut leur infliger de lourdes pertes s’ils choisissent l’escalade», a déclaré cette source du quotidien libanais.

Autre fait marquant, le Hezbollah, qui se cantonnait à des actions militaires à la frontière, a ciblé Tibériade qui se trouve à plus de 30 kilomètres de la zone limitrophe.

De son côté, Israël menace toujours le Hezbollah d’une intervention terrestre si le parti chiite ne se retire pas de la frontière. En effet, Yoav Gallant, le ministre israélien de la Défense, a déclaré le 8 mai que «l’été pourrait être tendu» avec le Hezbollah, en laissant planer la possibilité d’une intervention terrestre au Sud-Liban, rapporte le média I24. Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, devrait prendre la parole le 25 mai pour aborder plus en détails la question du front nord.

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