Confronté à la crise migratoire depuis que des élus envoient des bus de migrants dans sa ville, le maire démocrate de New York s'est rendu à la frontière mexicaine pour expliquer qu'il n'y avait «pas de place» pour ces derniers dans sa ville.
En première ligne de la crise migratoire depuis que des Etats dirigés par des républicains envoient des bus remplis de migrants dans sa ville, le maire démocrate de New York Eric Adams s’est rendu le 15 janvier à la frontière du Mexique à El Paso (Texas) pour déclarer qu’il n’y avait «pas de place à New York» pour les bus de migrants.
NYC Mayor Eric Adams on the border crisis and migrants coming to sanctuary cities:
"Our cities are being undermined. We don't deserve this. Migrants don't deserve this and the people who live in the cities don't deserve this…There is no more room in New York." pic.twitter.com/tyYGMxhdeO— Julio Rosas (@Julio_Rosas11) January 16, 2023
Cité par l’agence Reuters, Eric Adams a également critiqué l’administration du président démocrate Joe Biden, soutenant que le moment était venu pour le gouvernement «de faire son travail» face à la crise migratoire à la frontière sud des Etats-Unis.
La visite d’un maire de New York dans une ville frontalière du sud des Etats-Unis en rapport avec la question des migrants est une première dans l’histoire du pays. En plus d’aggraver la crise du logement et des sans-abris, Eric Adams avait auparavant expliqué que leur afflux à New York pourrait coûter à la ville jusqu’à «deux milliards de dollars», alors qu’elle est confrontée à un important déficit budgétaire.
Des élus républicains transportent des migrants dans les bastions démocrates
Des responsables républicains, au premier rang desquels le gouverneur du Texas Greg Abbott, ont fait transporter au cours des derniers mois des migrants dans des autobus vers les bastions démocrates du pays. Encore récemment, comme le rapporte l’AFP, deux bus avec 88 migrants à leur bord sont arrivés le 16 décembre à Philadelphie, au nord-est des Etats-Unis, en provenance de l’Etat du Texas.
Ces responsables entendent ainsi protester contre la politique migratoire de l’administration démocrate.
Accusé par l’opposition républicaine de fermer les yeux sur cette crise, le président américain Joe Biden s’était rendu à El Paso début janvier, où il avait rencontré des agents de la police aux frontières.« Ils ont besoin de beaucoup de ressources. On va en trouver pour eux», avait-il déclaré après sa visite d’un poste de contrôle de la frontière. Sa visite intervient «deux ans trop tard», a répliqué le gouverneur du Texas Gregg Abbott.
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