Donald Trump, qui a enchaîné deux nouvelles victoires dans le Missouri et le Michigan, compte plier le match contre Nikki Haley le 5 mars lors du « Super Tuesday ».
Donald Trump a gagné le 2 mars les élections internes du Parti républicain dans deux nouveaux Etats américains, le Missouri et le Michigan, selon les médias, se rapprochant un peu plus de l’investiture pour la présidentielle de novembre.
Dans le Missouri, le milliardaire républicain a écrasé sa rivale Nikki Haley en remportant tous les caucus organisés dans l’Etat, selon le New York Times. Et dans le Michigan, Trump a raflé les 39 délégués élus lors d’un caucus rassemblant quelque 2 000 militants, a rapporté CNN. Plus tôt dans la semaine, l’ancien président avait déjà remporté les 16 délégués restants du Michigan, désignés au cours d’une élection primaire.
Les Républicains d’un troisième Etat, l’Idaho, ont également voté le 2 mars pour désigner leur candidat mais le résultat n’a pas été immédiatement proclamé.
Les scrutins organisés dans le Missouri, le Michigan et l’Idaho étaient des élections internes hybrides avec des règles différentes, reflétant dans certains cas des dissensions et des tensions malgré l’influence de Donald Trump.
L’ancien président a remporté toutes les primaires organisées jusqu’à présent. Ses nouvelles victoires de samedi interviennent à trois jours du « Super Tuesday » du 5 mars, rendez-vous crucial au cours duquel 15 Etats organisent simultanément leurs primaires démocrates et républicaines. Le président démocrate Joe Biden et Donald Trump sont quasiment assurés d’être investis par leur parti respectif.
Cela suffira-t-il face à Biden ?
«Donald Trump a un problème, qu’il veuille l’admettre ou non», a alerté sa rivale Nikki Haley dans un communiqué après avoir perdu dans le Michigan. «40% des électeurs républicains ne veulent plus rien avoir à faire avec lui et il ne fait absolument rien pour les inclure dans son groupe de plus en plus exclusif», a-t-elle affirmé. L’enjeu prochain sera selon les détracteurs de Trump la conquête des électeurs plus centristes et indépendants, afin de garantir une victoire contre Joe Biden.
Pour Bill Kristol, figure de la mouvance néoconservatrice et critique féroce de Donald Trump, le calcul est simple: si l’ancien président parvient à reconquérir les deux tiers des partisans de Nikki Haley après sa nomination, il finirait probablement par obtenir environ 92% de soutien chez les républicains — soit à peu près son score de 2020. «Cela a suffi pour élire Biden, de justesse », a-t-il estimé lors d’une interview à The Bulwark.
Le camp Trump balaie ces arguments d’un revers de main, pointant vers des sondages selon lesquels le président sortant Joe Biden est aussi très mal perçu par les électeurs indépendants.
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