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Kurdes : Ankara et Bagdad s’entendent sur la lutte contre le PKK

En visite à Bagdad, une délégation turque emmenée par les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et le chef des renseignements est parvenue à un accord avec les autorités irakiennes pour lutter contre la menace du parti kurde du PKK. Depuis plusieurs années, Ankara mène régulièrement des opérations en territoire irakien.

Chasseur F-16 de l'armée de l'air turque (image d'illustration).

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Une délégation turque, menée à Bagdad par le chef de la diplomatie Hakan Fidan, a marqué des points dans la lutte d’Ankara contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Le 14 mars, suite à une réunion sur la sécurité à laquelle participait notamment le ministre turc de la Défense Yasar Guler, ainsi que le chef des renseignements (MIT) Ibrahim Kalin et leurs homologues irakiens, le Conseil de sécurité irakien a décidé d’interdire le PKK en Irak.

«La Turquie salue la décision du Conseil de sécurité nationale irakien de désigner le PKK comme organisation interdite en Irak», rapporte le média Al-Monitorcitant un communiqué conjoint publié sur le site du ministère irakien des Affaires étrangères.

«L’Irak et la Turquie ont dépassé la menace commune et ont décidé de lutter ensemble pour la première fois contre le terrorisme du PKK», s’est félicité le chef de la diplomatie turque, Nuh Yilmaz, dans un message sur la plateforme X (ex-Twitter), précisant que cette décision constituait «un tournant».

Le PKK, qui a son siège dans le nord du Kurdistan irakien, est considéré comme un groupe terroriste par Ankara, Washington et l’Union européenne. Régulièrement, les forces turques mènent des opérations aériennes et terrestres dans le nord de l’Irak contre les combattants du PKK.

Une entente scellée à la veille d’une visite d’Erdogan à Bagdad

Depuis 2019, dans le cadre le l’opération Pençe Hareketi (Griffe-Épée), la Turquie a lancé une série de raids en territoire irakien afin de lutter contre les combattants du mouvement kurde et notamment leur base arrière située sur le mont Qandil, à l’extrême nord-est de l’Irak, jusqu’à la frontière syro-irakienne sur le mont Sinjar.

Via ses nombreuses interventions en Syrie contre les PYD et les FDS et en Irak contre le PKK, Ankara espère empêcher les combattants kurdes de s’installer à ses frontières. Des incursions qui ont un coût diplomatique, Bagdad accusant la Turquie de violer sa souveraineté.

Cette décision du 14 mars, indique un «alignement» des positions des deux pays, à la veille d’une visite en Irak du président turc Recep Tayyip Erdogan, souligne Al-Monitor. Prévue en avril, elle est «la première du genre depuis plus d’une décennie», insiste le média.

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