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Relations russo-turques : le premier réacteur de la centrale d’Akkuyu reçoit son autorisation de fonctionnement

Le chantier de la construction par Rosatom d'une centrale nucléaire sur le territoire turc progresse. Lancé dans le cadre de l'accord de coopération signé en 2010 entre la Turquie et la Russie, il devrait aboutir à la mise en fonctionnement du premier réacteur en 2024.

«Nous avons satisfait à toutes les exigences de la législation turque», a déclaré le 12 décembre sur sa chaîne Télégram Anastassia Zotiéïéva, directrice générale d’Akkuyu Nuclear. «Nous passons à une nouvelle étape cruciale de la vie du projet», a-t-elle ajouté, saluant la décision de l’Agence turque de régulation nucléaire qui a délivré les autorisations de mise en fonctionnement du premier réacteur de la centrale nucléaire d’Akkuyu.

Cette centrale, la première implantée en Turquie, est construite par le géant russe Rosatom. L’ensemble du projet comporte quatre réacteurs à eau pressurisée (VVER) de «génération III+», de conception russe. Ces réacteurs, mis en exploitation à partir des années 2010, constituent une évolution de la 3e génération, introduite elle dans les années 1990. Ces réacteurs tiennent compte de l’accident de la centrale de Fukushima, causé par une perte de l’alimentation électrique. Chaque réacteur sera doté d’une puissance de 1 200 MWe.  

Toujours selon Zotiéïéva, la prochaine étape sera l’obtention de la «licence d’exploitation du premier réacteur», qui permettra de procéder au chargement du combustible nucléaire dans le réacteur.

Un premier réacteur mis en service pour 2024

L’avancement de la centrale avait été évoqué lors de la rencontre des présidents russe et turc à Sotchi le 4 septembre dernier. «Depuis la première livraison de combustible nucléaire russe à la centrale d’Akkuya, la Turquie  est devenue un membre à part entière du club international des Etats nucléaires», s’était félicité Vladimir Poutine, saluant ce partenariat entre les deux pays. «Si les délais sont respectés, nous démarrerons le premier réacteur l’an prochain», avait-il annoncé, ajoutant que «près de 25 000 techniciens travaillaient alors sur le site».

Rosatom connaît une phase d’expansion exceptionnelle. Lors de sa rencontre avec Poutine le 14 août dernier, son directeur Alexeï Likhatchov avait annoncé pour 2023 un chiffre d’affaires «qui dépasserait les 20 milliards d’euros» et «10 milliards d’investissements, soit huit fois plus qu’il y a six ans».

Poutine a accueilli le président turc Erdogan à Sotchi

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