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Gaza : le Hamas annonce plus de 60 morts dans des frappes israéliennes «intenses»

Au 101e jour de la guerre, le Hamas a annoncé ce 15 janvier la mort de plus de 60 personnes dans des bombardements israéliens «intenses» sur Gaza. La régionalisation du conflit menace toujours, alors que le Hezbollah a déclaré avoir mené six attaques contre Israël et que l'US Navy a indiqué le 14 janvier avoir été visée par un missile en mer Rouge.

«Plus de 60 martyrs et des dizaines de blessés dans de nouveaux massacres commis cette nuit et à l’aube par les forces d’occupation», a écrit ce 15 janvier le bureau de presse du gouvernement du Hamas, ajoutant que deux hôpitaux, une école et des «dizaines» d’habitations avaient également été touchés, selon la même source.

L’armée israélienne a indiqué de son côté que ses forces avaient frappé «deux terroristes chargeant des armes dans un véhicule» à Khan Younès, la principale ville du sud de Gaza. Tsahal a également attaqué «un centre de commandement du Hamas», avant de saisir des armes.

Selon le communiqué du Hamas, les frappes et les bombardements d’artillerie ont visé les villes de Khan Younès et Rafah (sud), où l’armée israélienne concentre désormais son offensive, ainsi que d’autres zones du territoire assiégé.

Les 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza manquent de tout, nourriture, médicaments et carburant. L’ONU estime que 1,9 million de personnes ont dû quitter leur foyer.

Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a récemment déclaré que les habitants de Gaza «vivaient en enfer».

Missile abattu en mer Rouge

Le conflit nourrit aussi les violences dans la région avec des groupes armés soutenant le Hamas. Les échanges de tirs entre le mouvement islamiste libanais Hezbollah et les forces israéliennes sont quasi quotidiens depuis le début de la guerre à Gaza.

Le 14 janvier, le Hezbollah pro-iranien a indiqué avoir mené six attaques sur le sol israélien, dont une sur un village qui a fait deux morts. Selon l’armée israélienne, il s’agit de deux civils, mère et fils, tués par un tir de missile depuis le Liban.

Les tensions se sont aussi accentuées en mer Rouge où les rebelles yéménites houthis soutenus par l’Iran attaquent des navires qui seraient liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens de Gaza. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené les 12 et 13 janvier en riposte des frappes contre des sites houthis.

L’armée américaine a annoncé le 14 janvier que son aviation avait abattu un missile de croisière tiré en direction du destroyer USS Laboon au large de Hodeida, dans le sud de la mer Rouge, depuis les zones contrôlées par les Houthis.

«Aucun blessé ni dégât n’ont été signalés», a déclaré le commandement central américain dans un communiqué sur X (ex-Twitter). Il semble s’agir du premier missile tiré en direction d’un navire de guerre américain par les Houthis depuis les frappes du 12 janvier au Yémen.

Les médias houthis ont fait état le 14 janvier au soir de nouvelles frappes anglo-américaines sur la ville portuaire de Hodeida, mais Washington a immédiatement démenti.

Soutien aux otages

En Israël, des milliers de personnes ont exprimé le 14 janvier leur solidarité avec les otages retenus dans le territoire palestinien par le Hamas et ses alliés pour marquer les 100 jours depuis leur enlèvement et soutenir la mobilisation de leurs familles.

«Nous n’abandonnons personne. Nous faisons tout pour les ramener tous chez eux», a assuré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.

Pour sa part, le porte-parole de la branche militaire du Hamas, Abou Obeida, a affirmé le même jour dans la soirée que beaucoup d’otages avaient «probablement été tués récemment», et que les autres étaient «en grand danger», rejetant la «pleine responsabilité» sur Israël.

La branche armée du Hamas a elle diffusé le 14 janvier une vidéo montrant trois otages israéliens en vie, deux hommes et une femme. Cette vidéo ne donne aucune indication sur la date à laquelle elle a été filmée. Les trois otages y demandent en hébreu aux autorités israéliennes d’agir pour leur libération. 

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre depuis la bande de Gaza, qui a fait environ 1 140 morts sur le sol israélien, en majorité des civils. Quelque 250 personnes ont été prises en otages lors de cette attaque, et 132 sont toujours à Gaza, dont au moins 25 auraient été tuées, selon les autorités israéliennes. Une centaine d’otages ont été libérés en vertu d’une trêve fin novembre. 

En représailles, Israël a juré d’anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007. Dans la bande de Gaza, le conflit a fait plus de 24 000 morts, principalement des femmes, des adolescents et des enfants, selon le dernier bilan du ministère palestinien de la Santé.

 

 

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