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Crise au Moyen-Orient : un «bombardement» sur une base irakienne fait plusieurs victimes

Dans la nuit du 19 au 20 avril, une frappe aérienne a fait plusieurs victimes sur une base militaire de la province de Babylone où stationnaient des membres du Hachd al-Chaabi, d’anciens paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces régulières. Les États-Unis ont déclaré ne pas avoir mené de frappe en Irak.

Chasseur bombardier américain décollant le 22 janvier du porte-avions USS Eisenhower pour frapper le Yémen (image d'illustration).

L’armée américaine frappe des groupes du Hachd al-Chaabi et la force iranienne Quds en Syrie et en Irak

La base militaire de Calso, située à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale irakienne, dans la province de Babylone, a été frappée par une puissante «explosion» dans la nuit du 19 au 20 avril.

«Il y a des explosions dans les entrepôts abritant les équipements en raison du bombardement», a déclaré à l’AFP un responsable militaire, sous couvert d’anonymat, précisant qu’«un incendie ravage encore certains secteurs et les recherches de blessés se poursuivent». «L’explosion a touché le matériel, l’armement, les véhicules», a déclaré un responsable de ministère de l’Intérieur, toujours auprès de l’agence de presse française et sans pouvoir identifier l’origine de la frappe. Celui-ci a précisé que le bombardement avait ciblé la Direction des véhicules blindés du Hachd al-Chaabi.

Le responsable du ministère de l’Intérieur, joint par l’AFP, a fait état d’«un mort et de huit blessés». Deux sources de Reuters, dans un hôpital de la ville voisine de Hilla, ont quant à elles évoqué un mort et six blessés. «L’explosion a causé des dégâts matériels et des blessés», a pour sa part déclaré le Hachd al-Chaabi dans un communiqué.

Coalition d’anciennes forces paramilitaires pro-Iran, le Hachd al-Chaabi fait désormais partie intégrante de l’appareil sécuritaire officiel irakien placé sous l’autorité du Premier ministre. Régulièrement, des éléments du Hachd al-Chaabi sont la cible de frappes américaines effectuées en réponse à des attaques essuyées par les troupes américaines en Syrie en Irak depuis l’éclatement du conflit à Gaza. Des frappes qui provoquent la colère de Bagdad qui appelle en retour au départ des forces de la coalition internationale antidjihadiste menée par Washington.

Les forces américaines affirment ne pas avoir mené de frappe dans la région

Sur la plateforme X, le Commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a déclaré que les États-Unis n’avaient pas mené de frappes en Irak. «Nous avons eu connaissance d’informations affirmant que les États-Unis ont mené des frappes aériennes en Irak aujourd’hui. Ces informations sont fausses», a écrit le Centcom.

Ce bombardement, qui n’a pour l’heure pas été revendiqué, intervient dans un contexte régional explosif, sur fond de guerre à Gaza opposant le Hamas à l’armée israélienne ainsi que leurs alliés régionaux ou internationaux respectifs.

Dans la nuit du 18 au 19 avril, de fortes explosions ont été entendues en Iran près d’une base militaire de la région d’Ispahan. Plusieurs médias aux États-Unis, citant des responsables américains, ont imputé ces explosions à des frappes israéliennes. Une semaine plus tôt, dans la nuit du 13 au 14 avril, Téhéran avait lancé une attaque inédite contre l’État hébreu à l’aide de centaines de drones et de missiles, en riposte à une frappe aérienne – également imputée à Israël – qui avait détruit son consulat à Damas début avril, tuant plusieurs de ses militaires dont deux hauts gradés du Corps des Gardiens de la révolution islamique.

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