Revenant sur ses propos tenus sur France 2, le leader des Insoumis a reconnu avoir inversé la formule «fâchés mais pas fachos» employée jusqu'alors pour attirer les électeurs de Marine Le Pen, après avoir été critiqué par la majorité à ce sujet.
«C’était un lapsus. Désolé» : au lendemain de son interview sur France 2 le 13 juin durant laquelle il avait lancé un appel à l’électorat du Rassemblement national (RN) à se rallier aux candidats de la Nupes lors du deuxième tour des élections législatives, Jean-Luc Mélenchon a reconnu qu’il s’était trompé en évoquant des «fachos pas trop fâchés». Le chef des Insoumis a ainsi précisé qu’il s’adressait «aux fâchés pas fachos», excluant donc «Valeurs actuelles et quelques autres [qui] ne sont donc pas concernés».
C'était un lapsus. Désolé. J'en appelais aux fâchés pas fachos. Non l'inverse. Valeurs actuelles et quelques autres ne sont donc pas concernés. Par contre Castaner a bien dit toutes ses bêtises. Et il ne les regrette pas.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 14, 2022
En revanche, Jean-Luc Mélenchon a souligné les «bêtises» proférées selon lui par l’ancien ministre de l’Intérieur et chef des députés En Marche, Christophe Castaner : ce dernier avait rebondi sur les propos de l’Insoumis au journal télévisé en y voyant un pas de plus, après «l’ambiguïté» de l’Insoumis, vers «un rapprochement assumé avec l’extrême droite».
Oui, vous avez bien entendu. @JLMelenchon appelle les « fachos » à voter pour lui.
On avait vu l’ambiguïté. C’est maintenant un rapprochement assumé avec l’extrême droite.pic.twitter.com/UcW8kqRBhn— Christophe Castaner (@CCastaner) June 13, 2022
Avant le mea culpa de Jean-Luc Mélenchon, le coordinateur de La France Insoumise, Adrien Quatennens, avait déjà expliqué sur France Info, ce 14 juin, qu’il s’agissait d’une bévue et d’une simple inversion de la phrase sur «les fâchés pas fachos, c’est-à-dire les électeurs de Marine Le Pen qui ne sont pas d’accord avec les thèses ethnicistes ou identitaires de l’extrême droite mais qui, pour autant, pensent que ça [leur vote] va répondre à leur colère, sur le social et tout le reste».
Et a donc rejeté, comme Jean-Luc Mélenchon, toute idée d’un «rapprochement assumé» avec le RN, insistant sur le fait que la Nupes n’avait «rien à voir» avec la formation de Marine Le Pen. Selon Adrien Quatennens, il s’agit de s’adresser «à des gens qui s’égarent dans ce vote» et de les convaincre de voter pour une opposition selon lui plus conséquente, à savoir celle de la Nupes.
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