Le nouveau Premier ministre slovaque, Robert Fico, a annoncé ce 26 octobre l'arrêt des livraisons d'armes à l'Ukraine, limitant son soutien à l'«aide humanitaire et civile». Il a ajouté qu'aucune nouvelle sanction antirusse ne serait votée si elle devait «nuire» à son pays.
«Nous considérons l’aide à l’Ukraine uniquement comme une aide humanitaire et civile, nous ne fournirons plus d’armes à l’Ukraine», a déclaré ce 26 octobre Robert Fico, au lendemain de sa nomination à la tête d’un gouvernement de coalition, comprenant un parti d’extrême droite pro-russe.
«La guerre en Ukraine n’est pas la nôtre, nous n’avons rien à voir avec cette guerre», a-t-il ajouté. Selon lui, «l’arrêt immédiat des opérations militaires est la meilleure solution pour l’Ukraine. L’UE devrait passer du statut de fournisseur d’armes à celui d’artisan de la paix».
Moscou a réagi à cette annonce, minimisant son importance au regard des fournitures d’armes de Washington, premier soutien militaire de Kiev. «La Slovaquie n’a pas joué un rôle aussi important dans la fourniture d’armes» à l’Ukraine, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Sanctions antirusses : «aucune raison» d’en soutenir de nouvelles, si elles nuisent à la Slovaquie
Lors de ses déclarations devant les députés, Robert Fico a aussi annoncé qu’il ne soutiendrait pas de nouvelles sanctions contre la Russie «tant que nous n’aurons pas analysé leur impact sur la Slovaquie». «Si de telles sanctions doivent nous nuire, comme c’est le cas pour la plupart des sanctions, je ne vois aucune raison de les soutenir», a-t-il insisté.
La veille, nommé chef de gouvernement, Robert Fico avait annoncé «une politique étrangère slovaque souveraine». Sa formation Smer-SD est arrivée en tête des élections législatives de septembre lors desquelles il a déjà promis que la Slovaquie n’enverrait pas «une seule pièce de munitions» à l’Ukraine et appelé à de meilleures relations avec la Russie.
Pour former un gouvernement, Robert Fico, qui a déjà occupé le poste du Premier ministre à deux reprises, s’est allié au Parti national slovaque (SNS) et au HLAS-Social démocratie. La coalition disposera d’une majorité de 79 députés sur les 150 que compte le Parlement slovaque.
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