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France: le rectorat de Versailles encore dans la tourmente après une affaire d’attouchements sexuels

Le père d’une jeune fille scolarisée dans un collège de Poissy a indiqué à BFMTV qu'il avait reçu un courrier menaçant de l’établissement après avoir porté plainte pour attouchements sexuels sur sa fille à l’école.

Le ministre de l'éducation nationale Gabriel Attal (image d'illustration).

Suicide d’un adolescent à la suite d’un harcèlement : le rectorat de Versailles mis en cause

C’est une nouvelle affaire embarrassante pour le rectorat de Versailles (Yvelines). Quinze jours après le suicide d’un adolescent de 15 ans, un père de famille a révélé à BFMTV avoir reçu un courrier du rectorat de Versailles daté du 4 mai 2023 dans lequel il est enjoint à changer d’attitude, et porté plainte le 22 septembre.

Il est mis en cause pour avoir alerté à plusieurs reprises l’établissement de sa fille concernant des attouchements sexuels qu’un responsable d’éducation aurait commis. Le père avait par ailleurs porté plainte contre X le 13 mars. Comme dans l’affaire du suicide de Nicolas au début du mois, l’administration académique a rappelé au parent, dans sa missive, que les dénonciations calomnieuses sont punies de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

Le père «sidéré» par la «légèreté et la désinvolture» de la direction

Dans un courrier électronique envoyé à l’établissement, avec le rectorat en copie, le père de la jeune fille dénonçait la «non-prise en compte de la très grave situation rencontrée» par sa fille.

Déclarant être «sidéré» par la «légèreté et la désinvolture» de la direction, il informe l’école de son dépôt de plainte. Les faits se seraient ainsi déroulés un vendredi matin et la directrice en a été informée l’après-midi. Cette dernière a demandé au responsable municipal chargé du périscolaire d’informer les parents, ce qu’il n’a fait que le lundi suivant après que la fille soit rentrée en classe.

Un mode opératoire identique à celui de l’enfant suicidé

Le personnel accusé d’attouchements a finalement été suspendu le 15 mars, deux jours après le dépôt de plainte. Le rectorat a de son côté écrit au père que «la procédure en vigueur dans ce cas de figure a été entièrement respectée».

Selon BFMTV, plus de la moitié de la lettre en question est exactement identique à celle de la famille de Poissy. Est ainsi demandé au père d’«adopter désormais une attitude constructive et respectueuse envers les autres membres de la communauté éducative» et cela «dans l’intérêt de votre enfant et par souci d’exemplarité à son égard». Lui sont également rappelées les peines passibles en cas de dénonciations calomnieuses.

Le ministre de l’Education Gabriel Attal a «fermement» condamné les «termes» du courrier du rectorat dans un communiqué publié ce 22 septembre, comme il avait condamné ceux de l’affaire tragique du lycéen suicidé. Il se rendra à Versailles le 25 septembre auprès du nouveau recteur pour «faire le point» avec lui dans un contexte de rentrée scolaire très sensible en France.

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