Un homme a été tué chez lui par une balle perdue après des échanges de tirs autour d'un point de deal voisin de son immeuble dans la nuit du 25 au 26 novembre à Dijon, selon les autorités.
«Mon père et moi, avec ma mère, on a été réveillés par une succession de coups de feu puis ça s’est arrêté. Puis ça a repris, et quand on est allé voir mon père qui dormait dans son lit, il était mort», a déclaré le 26 novembre, en larmes, la fille de la victime, 23 ans, qui souhaite garder l’anonymat.
Agé de 55 ans, ce père d’une famille kosovare arrivée en France il y a quatorze ans dormait dans son appartement lorsqu’il a été mortellement blessé par des tirs d’individus circulant à bord d’une voiture qui on fait feu en direction d’immeubles dimanche 26 novembre vers 00H30, a expliqué le parquet.
L’homme, déclaré décédé à 00H50, se trouvait dans son appartement situé au premier étage avec son épouse et sa fille, a précisé une source policière estimant que «tout laisse à penser que c’est une victime collatérale».
«J’aimerais que la France protège mieux ses habitants»
Son frère de 24 ans se trouvait également selon elle dans l’appartement, déjà touché voilà quelques années par des coups de feu sur la façade de l’immeuble.
«J’aimerais que la France protège mieux ses habitants, moi je veux quitter Dijon», a ajouté la jeune femme.
Les guerres de territoires entre trafiquants de drogue font de plus en plus de victimes dans le pays, en raison de l’usage d’armes plus meurtrières. Dans les Bouches-du-Rhône (Sud-Est), particulièrement meurtries, ces conflits ont tué plus d’une quarantaine de personnes cette année dont trois victimes collatérales. A Nîmes, dans le Gard voisin, un enfant de dix ans a été tué fin août par balle lors d’une fusillade liée à la guerre de la drogue.
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