Les tensions ne retombent pas entre le Hezbollah et Israël. Un raid israélien a tué cinq personnes, dont le fils du chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad. Le nombre de combattants du parti chiite morts dans les combats s'élève à 87 depuis le 7 octobre.
Les bombardements israéliens dans le Sud-Liban dans la soirée du 22 novembre ont tué au moins cinq personnes, dont le fils du chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad. Celui-ci combattait dans la milice chiite libanaise.
Dans une interview à la chaîne du parti Al-Manar, le représentant du Hezbollah au Parlement a commenté la mort de son fils, déclarant : «Il a atteint ce qu’il a voulu, je ne peux le blâmer que d’avoir été plus habile que moi en me précédant.» Mohammad Raad faisait ici référence à la martyrologie chiite.
87 combattants du Hezbollah tués depuis le 7 octobre
Selon un décompte de L’Orient-Le Jour, 87 miliciens du Hezbollah auraient péri dans les affrontements avec Israël depuis le 7 octobre.
Abbas Raad «Siraj» a été tué dans une frappe israélienne sur une maison de Beit Yahoun, village limitrophe d’Israël. Son père est notamment la cible de sanctions américaines depuis 2019. Emmanuel Macron avait rencontré ce dernier lors de son déplacement à Beyrouth en septembre 2020.
Ce raid israélien est intervenu alors que le ministre iranien des Affaires étrangères se trouvait à Beyrouth pour rencontrer des responsables politiques ainsi que le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah. «Si ce cessez-le-feu commence demain [le 23 novembre], s’il ne dure pas, les conditions dans la région ne resteront pas les mêmes qu’avant le cessez-le-feu et la guerre va s’étendre», a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne Al-Mayadeen.
Selon Al-Manar, le Hezbollah a continué de frapper plusieurs positions israéliennes le 21 novembre tout en affirmant avoir fait «des victimes directes» parmi Tsahal, en réponse, toujours selon la même source, «au ciblage par l’armée ennemie israélienne des journalistes de la chaîne Al-Mayadeen». En effet, alors qu’ils couvraient les tensions au Sud-Liban, deux journalistes de ce média, Farah Omar, 25 ans, et Rabih Maamari, 39 ans, ont été tués dans une frappe israélienne le 21 novembre.
Le commandant adjoint de l’aile libanaise du Hamas Khalil Hamid Kharaz a été tué dans un bombardement israélien le 21 novembre, ont indiqué les Brigades Al-Qassam dans un communiqué rapporté par le média Sawt Beirut International.
Le site du parti a également rapporté le 22 novembre une rencontre entre Hassan Nasrallah et le responsable des relations arabo-islamiques et chef adjoint du mouvement Hamas dans la bande de Gaza, Khalil Al-Hayya, en présence du chef du mouvement, Oussama Hamdan. Les trois hommes ont discuté de la collaboration militaire entre le mouvement islamiste gazaoui et le Hezbollah «afin d’obtenir la victoire promise».
Sud-Liban : deux journalistes tués dans une frappe israélienne