Malgré les interdictions adoptées en amont par le club parisien, le match contre le club israélien a été l'occasion pour certains supporters d'exprimer des messages de soutien à la Palestine, ou encore des slogans hostiles envers l'Etat hébreu.
Le match avait été classé à risques de niveau 3 sur 5 par la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) : la rencontre en Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et le club israélien du Maccabi Haïfa le 25 octobre était très redoutée par les autorités, qui avaient déployé un dispositif de sécurité conséquent avec près de 800 policiers et gendarmes.
La préfecture de police de Paris avait estimé que cette rencontre présentait «des risques élevés de troubles à l’ordre public», en raison selon elle de la présence de nombreux supporters du collectif Ultras Paris, susceptibles de profiter du match pour manifester leur soutien à la cause palestinienne. De l’autre côté, la présence de «militants ultra-sionistes dont certains proches de l’ex-Ligue de Défense juive » était crainte. Afin de prévenir des incidents et affrontements, le PSG avait mis en garde les acheteurs de tickets pour cette rencontre, et listé les «signes distinctifs» interdits dans l’enceinte du Parc des Princes sous peine d’exclusion de stade, comme le maillot ou le drapeau de l’équipe adverse, ainsi que «des drapeaux de nationalités non représentées dans l’effectif parisien», une manière d’évoquer les drapeaux israéliens et palestiniens.
Si aucun incident majeur n’a été à déplorer avant le match, remporté de manière écrasante par le PSG (7-2), 14 personnes ont été interpellées dans la soirée, essentiellement pour l’utilisation de fumigènes dans le stade. Surtout, l’interdiction de brandir les drapeaux proscrits n’a pas été respectée, plusieurs supporters parisiens ayant déployé des drapeaux aux couleurs de la Palestine à l’entrée des joueurs sur la pelouse du Parc des Princes. Le match a été brièvement interrompu dès le coup d’envoi pour des fumigènes jetés depuis la tribune réservée aux supporters israéliens.
Du côté du Maccabi Haïfa, «des supporters du club de cette ville du nord de l’Etat hébreu arboraient également des drapeaux israéliens», a aussi constaté Le Parisien. Un drapeau palestinien plus imposant a été déployé à la pause, pendant qu’un autre étendard israélien était sorti en réponse.
Ce soir au parc des princes 🇵🇸✊ lors du match PSG/Maccabi, malgré la censure et les interdictions de drapeaux de dernière minute… Free Palestine, #BDS ! pic.twitter.com/Vw7zzRDuut
— BDS France Paris-Région Parisienne (@BDSFranceParis) October 25, 2022
Une banderole du collectif Ultras Paris arborant les mots «Gaza existe, Gaza résiste, free Palestine [Palestine libre]» a aussi fait son apparition en seconde période, comme l’ont relayé le président d’honneur de l’Association France Palestine Solidarité Taoufiq Tahani et l’antenne francilienne du mouvement BDS (Boycott, désinvestissements, sanctions), qui mène une campagne de longue haleine contre la colonisation et la politique israélienne vis-à-vis des Palestiniens.
Hier au Parc des Princes, une banderole "Gaza existe, Gaza resiste, free Palestine" est déployée par le Collectif Ultras Paris lors du match PSG /maccabi Haïfa.
Merci à ce valeureux collectif. pic.twitter.com/CrFiEATn8P— Taoufiq TAHANI (@TaoufiqTahani) October 26, 2022
Après le match, un groupe de supporters parisiens a également été filmé en train de scander «Israël, nique ta mère. Israël, nique ta mère…»
🔻DIRECT INFO🔺 Parc des Princes – Après le match #psghaifa#PSGMAC : "Israël, nique ta mère. Israël, nique ta mère…" pic.twitter.com/EUINeSmYPD
— HORS-ZONE PRESS (@HZ_Press) October 25, 2022
L’après-match n’a cependant pas été marqué par d’autres débordements. En fin d’après-midi avant le coup d’envoi, plusieurs centaines de supporters israéliens s’étaient rassemblés sans incident sur l’avenue des Champs-Elysées.
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