Le Croissant-Rouge palestinien s'est alarmé ce 31 octobre de frappes aux abords d'un de ses hôpitaux au nord de la bande de Gaza, où des civils se sont réfugiés pour se protéger des bombardements israéliens. L'Etat hébreu accuse le Hamas de se servir de ces bâtiments pour cacher des armes ou des combattants.
Le Croissant-Rouge palestinien s’est alarmé ce 31 octobre de frappes aux abords d’un de ses hôpitaux au nord de la bande de Gaza, où des civils se sont réfugiés pour se protéger des bombardements israéliens.
«Frappes d’artillerie et aériennes continues dans la zone de Tel al-Hawa à Gaza où se trouve l’hôpital al-Quds», a écrit le Croissant-Rouge palestinien sur le réseau social X (anciennement Twitter) ce 31 octobre. «Le bâtiment tremble et les civils déplacés ainsi que les équipes au travail sont en proie à la peur et à la panique», a-t-il ajouté.
Continuous artillery and air strikes in Tal-Alhwa area in #Gaza where the Al-Quds Hospital is located. The building is trembling and the displaced civilians and the working crews are experiencing fear and panic. #Gaza_under_bombardment#AlQudsHospital#NotATarget
— PRCS (@PalestineRCS) October 30, 2023
Le Croissant-Rouge avait déjà fait part de bombardements dans cette zone le 29 octobre au soir. Le directeur de l’hôpital avait indiqué à l’AFP avoir reçu l’ordre d’évacuer de la part de l’armée israélienne.
Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait qualifié cet appel de «profondément préoccupant», estimant impossible d’évacuer un hôpital sans mettre la vie des patients en danger. «Nous réitérons qu’il est impossible d’évacuer des hôpitaux remplis de patients sans mettre leur vie en danger», avait écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X.
14 000 personnes réfugiées dans le complexe hospitalier
Outre des patients, le complexe hospitalier abrite 14 000 personnes venues s’y réfugier pour échapper aux frappes israéliennes, selon le Croissant-Rouge.
La Turquie a condamné «avec la plus grande fermeté» les frappes israéliennes du 30 octobre contre un autre hôpital, financé par Ankara. «Toutes les informations nécessaires, y compris les coordonnées de l’établissement en question – qui est le seul hôpital pour le traitement du cancer à Gaza – ayant été communiquées à l’avance aux autorités israéliennes, il n’y a pas d’explication à cette attaque», a dénoncé dans un communiqué le ministère turc des Affaires étrangères.
«Le siège et ces attaques inhumaines, qui visent à priver les Palestiniens de Gaza de leurs droits les plus fondamentaux, violent clairement le droit international», a ajouté le ministère.
Israël a accusé à plusieurs reprises le Hamas de se servir des hôpitaux pour cacher des armes ou des combattants. Le mouvement islamiste palestinien a catégoriquement démenti.
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