Faute de prolongation de la trêve entre le Hamas et Israël, les combats ont repris à Gaza. Le Qatar, principal médiateur du conflit, regrette le retour des hostilités, tout comme Moscou. L'Iran condamne le «massacre continu du peuple palestinien» et s'en prend ouvertement au soutien occidental de l'État hébreu.
À peine la trêve terminée, les combats ont repris dans l’enclave gazaouie ce 1er décembre. Malgré ses efforts de médiation, le Qatar regrette le retour des hostilités, tandis que Téhéran condamne ouvertement Israël et le soutien américain.
Dans un communiqué officiel publié sur la plateforme X (ex-Twitter), le Qatar a exprimé ses profonds regrets face à la reprise de la guerre à Gaza après la fin de la trêve entre Israël et le Hamas. «La poursuite des bombardements sur la bande de Gaza dans les premières heures après la fin de la trêve complique les efforts de médiation et exacerbe la catastrophe humanitaire», a souligné dans cette note diplomatique le ministère qatari des Affaires étrangères. Doha appelle de surcroît la communauté internationale à «agir rapidement pour mettre fin aux combats».
Malgré la reprise des combats, le Qatar affirme que «les négociations entre les parties palestinienne et israélienne se poursuivent dans le but de revenir à un état de trêve».
«Les négociations sur la trêve à Gaza avec les médiateurs du Qatar et de l’Égypte se poursuivent», a déclaré une source informée des tractations à l’AFP, sous le couvert de l’anonymat, après une nuit d’intenses tractations qui n’ont pas abouti à une reconduction de la pause humanitaire.
Pour l’Iran, le retour des combats signifie «un nouveau génocide à Gaza et en Cisjordanie»
De son côté, l’Iran a condamné ouvertement l’État israélien et le soutien américain. «Une fois de plus, les civils, les enfants et les femmes sont les principales victimes des attaques criminelles lancées par l’armée sioniste», a déclaré ce 1er décembre dans un message publié sur X le porte-parole du gouvernement iranien Nasser Kanaani. Il s’est insurgé contre le «massacre continu du peuple palestinien» et s’en est pris «au gouvernement américain et à certains gouvernements qui soutiennent ce régime d’apartheid».
Le chef de la diplomatie iranienne a également réagi à la reprise des combats. «La poursuite de la guerre entre Washington et Tel-Aviv signifie un nouveau génocide à Gaza et en Cisjordanie», a fustigé Hossein Amir Abdollahian ce 1er décembre, selon l’agence officielle iranienne Irna.
Moscou, par l’intermédiaire du porte-parole du Kremlin, a regretté la reprise des hostilités entre les deux camps. «Nous aurions bien sûr préféré obtenir la nouvelle de la prolongation de la pause humanitaire», a déclaré ce 1er décembre au cours d’une conférence de presse Dmitri Peskov. «Cela aurait été plus opportun […] étant donné que le processus de libération des otages n’est pas terminé.»
Après une semaine de trêve, les combats ont repris entre l’armée israélienne et le Hamas. Tsahal a accusé ce 1er décembre le Hamas d’avoir «violé la pause opérationnelle en tirant des roquettes vers le territoire israélien», ajoutant que les forces israéliennes avaient donc «repris les combats».
Gaza : les bombardements ont repris, mais un espoir de trêve demeure