Un ministre israélien a estimé le 5 novembre que recourir à la bombe nucléaire contre la bande de Gaza dans la guerre en cours contre le mouvement palestinien Hamas était «une option». Il a été dans la foulée suspendu du gouvernement israélien.
Le ministre de l’Héritage israélien, Amichaï Eliyahou, membre du parti d’extrême-droite Ben Gvir, a affirmé dans une interview à la radio Kol Berama le 5 novembre qu’il n’était pas entièrement satisfait de l’ampleur des représailles israéliennes dans le territoire palestinien. Au journaliste qui lui demandait à la lumière de ses propos si la solution serait à ses yeux de larguer «une sorte de bombe nucléaire sur toute la bande de Gaza, la raser et tuer tout le monde», le ministre à répondu: «c’est une option».
Il s’est aussi déclaré contre l’entrée de toute aide humanitaire durant le même interview : «il n’y a pas de civils non impliqués dans la bande de Gaza», a-t-il déclaré selon le Times of Israël. Interrogé sur le sort de la population de, il estimé que les Gazaouis pouvaient «aller en Irlande ou dans le désert, les monstres de Gaza devraient trouver une solution par eux-mêmes».
Tout individu brandissant un drapeau palestinien ou du Hamas «ne devrait pas continuer à vivre sur la surface de la terre», a-t-il aussi ajouté.
Eliyahou suspendu du gouvernement israélien
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a promptement réagi, publiant un communiqué dénonçant des déclarations «déconnectées de la réalité» et ajoutant que l’armée israélienne s’efforçait d’épargner «les non-combattants» dans la bande de Gaza.
Netanyahou a en outre suspendu la participation du ministre aux réunions du gouvernement «jusqu’à nouvel ordre». Face au tollé suscité par ses propos, le ministre a publié un message sur X (anciennement Twitter) affirmant que sa «déclaration concernant l’arme atomique est métaphorique».
Selon le dernier bilan du Hamas samedi, 9 488 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées dans la bande de Gaza, dans la guerre déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien. Selon les autorités israéliennes, au moins 1 400 personnes sont mortes côté israélien, en majorité des civils tués le jour même de l’attaque du Hamas. Au moins 345 soldats israéliens ont été tués depuis le 7 octobre, selon l’armée.
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