Selon l'agence Associated Press, qui cite une source égyptienne ce 23 janvier, le Hamas aurait rejeté une proposition d'Israël d'un cessez-le-feu de deux mois en échange des derniers otages. Cette annonce intervient moins de deux jours après le rejet, par Benjamin Netanyahou, d’une proposition de cessez-le-feu formulée par le groupe palestinien.
La perspective d’un nouvel arrêt des combats s’éloigne de nouveau à Gaza. Le 22 janvier, le site d’informations Axios révélait qu’une proposition de cessez-le-feu avait été transmise au Hamas par l’intermédiaire de médiateurs qataris et égyptiens. Mais ce 23 janvier, Associated Press indiquait qu’un haut responsable égyptien, «non autorisé à informer les médias», avait «déclaré que le Hamas avait rejeté la proposition».
Selon Axios, citant deux responsables israéliens, l’accord aurait porté sur la libération «en plusieurs phases» des otages israéliens encore en vie – et de la restitution des corps de ceux qui sont morts – en échange de prisonniers palestiniens. Pour se faire, Israël aurait proposé un cessez-le-feu pouvant «aller jusqu’à deux mois».
Toujours selon la même source, l’accord incluait le «redéploiement» d’une «partie» des forces de Tsahal «hors des principaux centres de population» afin de permettre un retour progressif des Palestiniens à Gaza et dans le nord de l’enclave «au fur et à mesure de la mise en œuvre de l’accord». Un accord montrant «clairement qu’Israël n’acceptera pas de mettre fin à la guerre et n’acceptera pas de libérer les 6 000 prisonniers palestiniens des prisons israéliennes», relatait Axios.
La proposition du Hamas également rejetée
L’annonce de cette proposition israélienne est survenue au lendemain du rejet par Benjamin Netanyahou d’une proposition de cessez-le-feu formulée par le Hamas. Celui-ci exigeait, en échange de la libération des otages restants, le retrait de Tsahal de la bande de Gaza ainsi que la libération des prisonniers palestiniens détenus par Israël.
«Je rejette catégoriquement les conditions de capitulation des monstres du Hamas» qui exigent «la fin de la guerre, le retrait de nos forces de Gaza» et «la libération de tous les meurtriers et violeurs», affirmait ainsi le 21 janvier Benjamin Netanyahou dans une vidéo, assurant que si les conditions du Hamas étaient acceptées, une nouvelle attaque contre Israël «ne serait qu’une question de temps». Un refus israélien qui «signifie qu’il n’y a aucune chance pour le retour des captifs» avait, dans la foulée, déclaré à Reuters un responsable du Hamas.
Dans la bande de Gaza, les combats sont rudes à Khan Younès, Tsahal revendiquant avoir encerclé la deuxième ville de la région. L’armée israélienne a également rapporté la perte de 24 soldats, dont 21 réservistes tués dans une seule et même attaque du Hamas.
Depuis le début de son opération terrestre à Gaza, en réponse à l’attaque sanglante perpétrée contre l’État hébreu le 7 octobre par le Hamas, Tsahal a perdu plus de 200 hommes. Côté palestinien, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, plus de 25 000 personnes auraient été tuées depuis le début du conflit.
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