Tbilissi a accusé ce 18 septembre un haut responsable ukrainien de préparer un coup d'Etat pour renverser le gouvernement de ce pays du Caucase, au moment où les relations avec Kiev se tendent.
Le service géorgien de sécurité nationale a accusé Guéorgui Lortkipanidzé, chef-adjoint du contre-espionnage militaire ukrainien et ancien vice-ministre géorgien de l’Intérieur, de «comploter» pour «renverser le gouvernement de façon violente» avec la complicité d’un Etat étranger.
La sécurité nationale géorgienne a aussi nommé, parmi les complices, des Géorgiens combattant les troupes russes en Ukraine, un ancien garde du corps de l’ex-président incarcéré Mikheïl Saakachvili, qui a par le passé occupé des fonctions officielles en Ukraine.
Certaines de ces personnes «suivent un entraînement près de la frontière entre l’Ukraine et la Pologne», a-t-elle assuré.
La tension monte entre Kiev et Tbilissi
En juillet, Kiev avait de son côté convoqué l’ambassadeur géorgien, accusant Tbilissi de «torturer» en prison Mikheïl Saakachvili, également citoyen ukrainien et conseiller du président Volodymyr Zelensky.
Selon le communiqué géorgien, le complot prévoyait des manifestations anti-gouvernementales à Tbilissi «en octobre et décembre», dates auxquelles devaient être publiées les prochaines évaluations sur l’avancée de la Géorgie vers l’adhésion à l’Union européenne (UE). L’UE a refusé en juin 2022 à la Géorgie le statut de candidat à l’intégration, qu’elle a en revanche accordé à l’Ukraine et à la Moldavie. Bruxelles demande notamment à Tbilissi des réformes en matière de justice, de système électoral, de liberté de la presse et de lutte contre les oligarques.
Début mars, plusieurs milliers de partisans du rapprochement de la Géorgie avec l’Europe avaient manifesté à Tbilissi, accusant le gouvernement de s’éloigner des aspirations pro-occidentales du pays et de se rapprocher de la Russie.
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