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Le Mexique suspend ses relations diplomatiques avec l’Equateur après une descente de police à son ambassade

Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a ordonné ce 6 avril la «suspension» des relations diplomatiques avec l'Equateur après une intervention de la police équatorienne dans l’ambassade mexicaine à Quito afin d’y arrêter l'ex-vice-président du pays, Jorge Glas, auquel Mexico venait d’accorder l’asile.

La tension est montée encore d’un cran entre Mexico et Quito. Une intervention de la police équatorienne dans l’ambassade mexicaine, le 5 avril, a aggravé la crise diplomatique qui gronde entre les deux pays latino-américains. Suite à cette descente, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a annoncé ce 6 avril avoir ordonné la «suspensions» des relations diplomatiques avec l’Equateur.

«En consultations avec le Président López Obrador, concernant la violation flagrante de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et les blessures subies par le personnel diplomatique mexicain en Equateur, le Mexique annonce la rupture immédiate des relations diplomatiques avec l’Équateur», a déclaré sur la plateforme X (ex-Twitter) la ministre mexicaine des Affaires étrangères, Alicia Bárcena.

Les forces de l’ordre équatoriennes étaient venues interpeller l’ex-vice-président du pays, Jorge Glas, visé par un mandat d’arrêt pour corruption, et réfugié depuis le 17 décembre dans l’ambassade mexicaine.

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Le 5 avril, le Mexique lui avait accordé l’asile. Décision immédiatement qualifiée, par Quito, d’«illégale» au regard du droit international. «En conséquence, l’Equateur n’accordera aucun sauf-conduit, car cela n’est pas justifié», pouvant permettre à Jorge Glas de quitter le pays, avait indiqué le ministère équatorien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Cet asile avait été accordé par les autorités mexicaines au lendemain même de la désignation, par le gouvernement équatorien, de l’ambassadrice du Mexique Raquel Serur comme «persona non grata». Le 3 avril, le président mexicain avait accusé les autorités équatoriennes d’avoir exploité l’assassinat du candidat d’opposition Fernando Villavicencio, afin de favoriser l’élection du libéral Daniel Noboa, au détriment de la candidate de gauche Luisa González. Des accusations, du président mexicain, jugées «très malheureuses» par la diplomatie équatorienne.

Fernando Villavicencio avait été abattu le 9 août 2023, onze jours avant le premier tour du scrutin présidentiel, à l’issue d’un meeting de campagne dans le nord de Quito. La mort en octobre 2023, lors d’une émeute dans leur prison, de six des suspects de ce crime, avait plongé l’Equateur dans une crise politique. 

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