L'ancien préfet de police de Paris Didier Lallement est visé par l'ouverture d'une nouvelle information judiciaire à la suite d'une plainte déposée par Maxime Nicolle, ancienne figure des Gilets jaunes, pour «détention arbitraire» en 2019.
L’ex-préfet de Paris Didier Lallement est visé par une seconde information judiciaire à Paris après la plainte de l’ex-Gilet jaune Maxime Nicolle dénonçant sa «détention arbitraire» en marge du défilé du 14 juillet 2019, a appris l’AFP le 22 septembre de sources concordantes.
Ces festivités avaient été marquées à Paris par des tensions, près de 200 interpellations ainsi que des sifflets adressés à Emmanuel Macron. Trois figures du mouvement des Gilets jaunes entamé en novembre 2018, Eric Drouet, Jérôme Rodrigues et Maxime Nicolle, avaient été interpellés et placés en garde en vue, le premier pour «rébellion», les autres pour «organisation d’une manifestation illicite», avant d’être relâchés quelques heures plus tard.
Après une première plainte simple sans résultat, Maxime Nicolle a déposé à Paris une plainte avec constitution de partie civile, qui aboutit quasi-automatiquement à la désignation d’un juge d’instruction. Un magistrat a récemment été désigné pour instruire ce dossier, a récemment appris l’AFP auprès de l’avocat de Maxime Nicolle, Juan Branco. L’information a été confirmée à l’AFP de source proche du dossier.
Le Gilet jaune raconte s’être rendu ce jour-là sans signe distinctif sur les Champs-Elysées à Paris «pour assister aux festivités du 14 juillet», qui avaient fait l’objet d’un arrêté visant à éviter tout rassemblement de militants de ce mouvement.
Une autre plainte déposée par Priscillia Ludosky et Faouzi Lellouche
Il affirme avoir fait l’objet d’une «interpellation ciblée» avant son placement en garde à vue pour «organisation d’une manifestation sur la voie publique ayant été interdite», une procédure classée dans l’après-midi par le parquet de Paris. Pour lui, «nul élément […] ne pouvait justifier [cette] arrestation politique visant à l’intimider, à [le] stigmatiser» et à l’«empêcher, sans base légale, de [se] rendre sur les Champs-Elysées pendant le défilé».
«Cette information judiciaire, dont l’ouverture était demandée depuis 2019, devra déterminer qui, au sein de l’Elysée, du ministère de l’Intérieur et de la Préfecture de police de Paris, a ordonné et supervisé l’arrestation arbitraire de M. [Maxime] Nicolle, un fait gravissime et illégal, impropre d’un régime démocratique», a commenté Juan Branco. «L’instrumentalisation des forces de l’ordre, et de l’appareil judiciaire, est inacceptable», a-t-il souligné.
Une autre information judiciaire à Paris vise depuis peu Didier Lallement, accusé par deux autres figures des Gilets jaunes, Priscillia Ludosky et Faouzi Lellouche, de les avoir mis en danger en les «nassant» et empêchés de manifester à Paris en novembre 2019. L’avocat de l’ex-préfet de police n’a pas réagi dans l’immédiat.
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