Interrogé par RT France sur la prise de parole du président ukrainien à l'ouverture du Festival de Cannes, le président des Patriotes a regretté un «mélange des genres». Il a fait savoir sa «gêne» concernant cette stratégie de communication.
L’apparition «surprise» du président ukrainien Volodymyr Zelensky le 17 mai lors de la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes 2022 n’a pas laissé indifférent. Si certains ont jugé que le chef d’Etat avait toute sa place au grand raout français du cinéma, d’autres ont critiqué une présence calculée et une volonté de tirer des bénéfices en termes d’image alors que le conflit entre l’Ukraine et la Russie se poursuit.
C’est notamment le cas du président des Patriotes, Florian Philippot, qui a expliqué le 18 mai à RT France : «Là on tombe dans le grand n’importe quoi […] on sent qu’il a une espèce de mélange des genres. Monsieur Zelensky est là pour essayer de séduire l’opinion publique parce qu’il est en recherche d’armements, il est en recherche de soutiens militaire, financier.»
Florian Philippot s’exprime sur la présence de Volodymyr Zelensky lors du Festival de Cannes
«On a l’impression qu’il y a des agences de com’ qui sont maintenant derrière tout ça où on scénarise une apparition surprise d’un invité surprise [..] Alors évidement standing ovation, grands applaudissements parce que de toute façon il est de bon ton d’avoir une vision extrêmement simpliste de cette guerre, de la voir comme un Walt Disney pour enfants de quatre ans où il y a les très très gentils d’un côté et lui c’est le chef des très gentils et de l’autre côté les très très méchants», a-t-il également regretté, précisant que «que la vie humaine, l’humanité, la guerre c’est toujours beaucoup plus compliqué que ça mais ça on ne veut plus le voir donc en fait on a hollywoodisé cette guerre eh bien c’est assez logique que ça finisse à Hollywood».
Il a également critiqué la stratégie de communication adoptée par le président ukrainien : «On a un sentiment de gêne et d’embarras sur cette communication. On n’a pas l’impression d’être dans un conflit normal, on a l’impression d’être dans une pièce de théâtre permanente. Et comme en plus on sait que le principal acteur est un acteur de métier on est encore plus mal à l’aise.»
«C’est quand même assez inédit. Dans un contexte de guerre on voit le président Zelensky participer au festival de Cannes comme invité surprise. On le voit également intervenir régulièrement devant des Parlements [pour] faire la leçon. Et puis on a vu l’histoire de l’Eurovision, on a même vu l’OTAN, une organisation militaire, féliciter un groupe de chanteurs. C’est une première pour un concours de chanson», a-t-il enfin conclu.
Lors de son discours, retransmis par vidéo, le président ukrainien a déclaré qu’il fallait un «nouveau Chaplin qui prouvera que le cinéma n’est pas muet». «Nous allons continuer de nous battre, nous n’avons pas d’autre choix […] Je suis persuadé que le dictateur va perdre», a-t-il ajouté.
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